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La Guinée a-t-elle encore une ‘’élite’’ de haut rang ? ( Alseny Thiam)

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Après son indépendance, La Guinée a formé pas mal d’élites intellectuelles que ce soit dans le domaine politique, économique et culturel.

Dans le domaine politique la Guinée a eu des élites intellectuelles d’une très belle beauté d’idées, dans le domaine diplomatique des personnalités à l’image de Diallo Telli se sont distingués et ont contribué à placer la diplomatie guinéenne au sommet de l’Afrique, des diplomates à l’image de Jeanne Martin Cissé ont pu être des précurseurs d’une diplomatie avant-gardiste et rayonnante.

Sur un plan politique, des élites se sont distinguées, c’est le cas notamment de Barry 3 qui fût des premières générations à accéder au lycée Louis le Grand en France et à y faire de brillants parcours. La Guinée brillait par l’ingéniosité de ses hommes politiques qui étaient avant tout des hommes de culture à l ‘image d’un Keita Fodéba.

Dans la littérature aussi, la Guinée avait des penseurs de haut rang, avec des précurseurs de cette vibrante littérature que furent des auteurs comme Alioune Fantouré, Camara Laye, William Sassine, Tierno Monebembo et tant d’autres qui ont écrit sur des thématiques diverses et qui ont su façonner une littérature guinéenne qui se distingue par la force de dénonciation tout en gardant un degré d’humour propre à nos auteurs.  Le degré de satire présent dans chaque œuvre témoigne des points de convergence et de similarité chez nos auteurs.

Tout notre propos n’est pas de faire un listing de nos penseurs, mais de faire une analogie entre ce passé avec ces personnalités brillantes et notre présent aujourd’hui.

Sur un point politique, le prestige des hommes politiques de la période post- indépendance est de loin supérieur à ceux de l’élite politique d’aujourd’hui, il est certain que la Guinée a du mal à reproduire ou à renouveler une élite digne de ces premières heures d’indépendance. Cela est d’autant plus désolant pour notre pays que certains de ces grands cerveaux que nous souhaitons tous aujourd’hui nous ont quittés dans les conditions que l’on sait.

Sur un point culturel, nous disposons encore d’écrivains même si la succession de certains se fait ressentir sur un point de vue qualitatif.

Il faudrait maintenant voir vers un futur commun. Pour cela, il est nécessaire de revoir le système éducatif et surtout de faire un deuil commun et de prier pour que la terre guinéenne nous offre à nouveau des grands noms, des illustres hommes. Pour l’heure, le renouvellement n’est pas encore à la hauteur des prestigieux noms qui ont foulé cette terre et qui lui ont offert ces lettres de noblesse.

Alors que vive une nouvelle élite qui rendra à la Guinée sa grandeur et invitera au pardon collectif pour le bonheur du pays.

Par Alseny Thiam

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