La charte de la transition guinéenne est désormais connue. Elle a été présentée au peuple dans la nuit du lundi 27 septembre 2021. Cinq organes la composent, parmi lesquels le CNT (Conseil national de transition) qui fera figure de « parlement ».
Cet organe consultatif sera constitué de 81 membres issus de toutes les sensibilités politiques et sociales du pays. Selon la charte, ils sont « choisis pour leur compétence et leur probité ».
Dans cette répartition, sans surprise, les partis politiques avec 15 représentants se taillent la part du lion. Ils sont suivis par les forces de défense et de sécurité, les personnes ressources et les faitières des organisations de la société civile qui auront respectivement 9, 8 et 7 représentants.
Avec 5 représentants chacune, les centrales syndicales, les organisations des guinéennes de l’étranger et de jeunesse peuvent elles aussi se frotter les mains. Elles sont suivies par les organisations patronales, les organisations des femmes et celles socioprofessionnelles qui bénéficient chacune de 3 conseillers nationaux.
Le reste du quota revient à neuf entités sociales qui vont se contenter chacune de 2 représentants dans le CNT. Ce sont notamment, les organisations de défense des droits de l’homme, les organisations culturelles, les confessions religieuses, le secteur informel et les métiers, les organisations paysannes, les sages des régions, les personnes vivant avec un handicap, les chambres consulaires, et les organisations de presse.
Durant leur mandature, les conseillers nationaux devront accomplir cinq missions importantes. Il s’agira d’élaborer et soumettre pour adoption, par référendum le projet de constitution, d’élaborer, examiner et adopter les textes législatifs, de suivre la mise en œuvre de la feuille de route de la transition, de contribuer à la défense et à la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques et enfin de contribuer à la réconciliation nationale.
Dans la même charte il est précisé : « sous réserve de rejet, les désignations des membres de chaque entité doivent prendre en compte toutes les diversités et comporter au moins 30% de femmes ».
Il faut rappeler que lors de la transition de 2010, le CNT était composé de 101 membres repartis entre les partis politiques, la société civile (la presse y comprise), le CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement), le conseil religieux et des personnes ressources.
Samory Keita pour kibanyiguinee.info
Tél : 655 27 13 18
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