Après la mise en place complète du gouvernement, c’est au tour du CNT (Conseil national de transition) qui fera office de parlement pendant la durée de la transition, d’être constitué. Mais en dépit des critères de désignation définis par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD), c’est le quiproquo au sein de la classe politique guinéenne qui juge très minimes les 15 places qui leur sont octroyées sur les 81 places reparties entre toutes les entités sociales du pays.
Si la formation du gouvernement a pris environ un mois, celle du CNT risque d’être encore plus longue. Ceci, en témoignent les agissements des partis politiques depuis le communiqué du gouvernement invitant toutes les structures concernés à déposer la liste de leurs candidats.
Pour être éligible au futur CNT, le MATD a dressé une liste de dossiers à fournir. Ce sont ; Un acte de candidature sous forme d’une lettre adressée au MATD ; un CV ; 2 photos d’identité sur fond rouge ; une copie de la pièce d’identité nationale ; un certificat de résidence ; un casier judiciaire datant d’au moins 3 mois ; un certificat de visite et de contre visite ; un procès verbal signé et daté par les membres du CA ou du BE de la structure qui désigne ; les documents constitutifs de la structure qui désigne ; le procès verbal de la dernière assemblée ou congrès de la structure qui désigne et la copie de l’agrément de la structure.
Une fois constitué, le dossier de candidature devra être déposé au plus tard le 22 novembre prochain, deadline du dépôt des candidatures.
Au-delà de cette annonce faite le 7, le MATD initiera dès le 10 novembre 2021, au palais du peuple, une série de rencontre d’échange avec les acteurs concernés afin de parer à tout risque de confusion. Il s’agit des partis politiques, les organisations de la société civile et toutes les autres concernées. Lors de ces rencontres le secrétaire général du MATD, représentant les ministres, s’est entretenu avec chaque entité sociale concernée. Namory Condé mettra l’occasion à profit pour exhorter tout le monde à la clairvoyance en privilégiant l’intérêt commun.
Au sortir de cette rencontre des leaders de partis politiques se sont retrouvés chez Mamadou Sylla président de l’UDG pour échanger autour de la question de désignation. Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG et de l’ANAD fera une brève apparition avant de se retirer. Il justifiera cette retrouvaille avec d’autres leaders politiques chez M.Sylla comme une pure coïncidence. A l’en croire, il s’agissait d’une visite de courtoisie qu’il a rendu à son voisin Sylla. « J’étais venu saluer Mamadou Sylla, j’ai trouvé qu’ils (ndr, les leaders politiques) sont réunion », s’est-il confié.
Faux rétorque Mamadou Sylla pour qui, « Cellou était bel et bien informé puisque c’est lui-même qui m’a dit que Ousmane Doré l’avait appelé ».
Depuis la polémique enfle au sein de la classe politique où les partis sont constitués en bloc. Il y a le bloc de Mamadou Sylla, le bloc de Cellou Dalein et le bloc du FNDC au sein duquel on retrouve Sidya Touré et Lansana Kouyaté.
Avec des positions divergentes, ces leaders ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente dans le cadre de la répartition des 15 places offertes aux partis politiques. « Les partis politiques ne vont jamais s’entendre », prévient le secrétaire général de l’UFDG, Aliou Condé.
Comme on le voit, concernant le CNT, on est loin de sortir de l’auberge. perçue comme une ‘’boite de pandore’’, le CNT continue de diviser la classe politique. Nous y reviendrons.
Touraman Keita pour kibanyiguinee.info
Tél : 655 27 13 18
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