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Futures élections en Guinée : Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré seront-ils dans les « starting blocks ? »

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Au regard de la détérioration grandissante des relations entre le gouvernement et certains acteurs politiques du pays non les moindres, c’est une question qui mérite d’être posée aujourd’hui. Car tout porte à croire qu’entre le gouvernement et les forces vives de Guinée FVG, nous ne sommes pas loin du point de non-retour. Tellement que la crise de confiance entre les deux belligérants semble avoir atteint le paroxysme.

Le dialogue de sourd engagé entre les deux parties sous la houlette des chefs religieux n’a pu empêcher l’électrochoc qui traverse le pays ces derniers jours. Une série de manifestations anti-junte a secoué une bonne partie de la capitale et certaines villes de l’intérieur les 9, 10 et 11 mai 2023. Ces manifestations ont été réprimées dans le sang par les forces de défense et de sécurité faisant plusieurs morts parmi les manifestants.

Accusé d’avoir fait sortir l’armée et usé de moyens non conventionnels pour réprimer les manifestations, le gouvernement se défend en indiquant que force reste à la loi. Car selon lui, la loi lui confère le droit de réquisitionner l’armée pour assurer le maintien d’ordre quand cela est nécessaire. Cette affirmation est faite par le ministre du MATD devant le corps diplomatique accrédité en Guinée, il mettra aussi l’occasion à profit pour accuser l’UFDG et le RPG d’être les deux formations politiques ayant voté cette loi au moment où elles siégeaient à l’assemblée nationale. Vrai ou faux ?

Ne s’arrêtant pas à mis chemin, le ministre Mory Condé ira jusqu’à proférer des menaces à l’encontre de leaders et leurs formations politiques. En engageant la responsabilité de tout leaders qui appellera à manifester et en menaçant de retirer les agréments des partis dont la responsabilité sera établie dans les manifestations prévues les 17 et 18 mai 2023.

« Tous les leaders qui vont appeler à des manifestations, lorsqu’il y a des violences, ils vont payer les frais parce que leurs responsabilités sont établies », indique-t-il mardi 16 mai 2023. Avant d’enchainer : « Les partis politiques qui vont faire ces appels à manifester sans encadrer leurs manifestants tel que c’est dit, demain et après-demain (mercredi 17 et jeudi 18 mai, Ndlr), lorsque les faits sont établis contre eux, on va retirer leurs agréments, c’est très clair »

Et dans la soirée, comme dans un passé récent le ministre a fait lecture d’un communiqué à la télévision nationale réquisitionnant l’armée pour venir en renfort de la police et de la gendarmerie qui ont du mal à restaurer l’ordre lors des manifestations. « Nous avons pris la responsabilité légale de solliciter le concours des forces armées pour appuyer les forces de police et de la gendarmerie qui étaient en difficulté de maintenir et de rétablir l’ordre public », a martelé Mory Condé.

Ainsi, comme l’on peut bien s’apercevoir, ce sont des menaces à peines voilées contre certaines formations politiques qui font parties des forces vives de Guinée. Dont les principaux leaders sont le président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFR Sidya Touré et le président déchu Alpha Condé.

Y a-t-il une intention des nouvelles autorités du pays d’empêcher certains leaders politiques à participer aux élections ? Peut-il avoir élections en Guinée sans ces figurent emblématiques de l’échiquier politique guinéen ?  A cette allure, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré seront-ils dans les « starting blocks » des futures élections du pays ?

Ce sont des questions qui méritent d’être posées à cause de la situation délétère dans laquelle se trouve actuellement le pays. Comme nous enseigne l’adage, « prévenir vaut mieux que guérir ».

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info

Tél : 655 27 13 18  

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