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VIGILOR SECURITÉ

FLAMBEE DES PRIX SUR LE MARCHE : « IL N’Y A PAS PERIL EN LA DEMEURE », DIXIT LA MINISTRE DU COMMERCE

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Depuis quelques jours, les spéculations sur la flambée de prix de certaines denrées alimentaires très prisées par les consommateurs sur le marché local vont bon train. C’est le cas de l’ognon dont le prix a récemment connu une hausse vertigineuse au grand des populations. Ebruité par la presse, le sujet fait beaucoup de bruit ces derniers temps. Poussant la Ministre du Commerce à sortir de son mutisme.

A travers une sortie médiatique dans la soirée de ce lundi 24 juillet,  la Ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME tente de rassurer les guinéens. Invitée du journal de 20h30 de la  télévision nationale, Louopou Lamah déploie toute son énergie, comme si sa carrière en dépendait, pour éclairer la lanterne des guinéens.

D’abord, elle a tenu à rassurer sur la disponibilité suffisante d’une couverture alimentaire devant alimenter le marché national.

« Pour le riz, nous avons plus de 240 mille tonnes métriques, ce qui fait une couverture de 5 mois, le sucre 520 mille tonnes métriques pour 4 mois de couverture, la farine de bleu 83 mille tonnes métriques soit une couverture de 6 mois. Si nous prenons l’huile aussi, nous avons plus de 56 mille tonnes métriques pour une couverture de 6 mois, le poulet 6 mille tonnes métriques pour une couverture de 5 mois », s’empresse d’informer la ministre du commerce.

Ensuite, elle reviendra sur la genèse du protocole qui permet à l’Etat guinéen de contrôler les prix sur le marché. Elle souligne donc, qu’ « avant le mois de juin, en janvier 2023, nous avons signé un protocole d’accord : ministère du budget, ministère du commerce et la chambre (nationale du commerce). Donc les prix ont été revus. » Avant d’interroger : «Le protocole d’accord est venu d’où ? » Et de préciser en ces termes : « Avant le 5 sept 2021, le sac de riz de 50kg se négociait à 375 mille gnf, le sucre à 450 mille, la farine 380 mille gnf (…). Mais suite au protocole d’accord, on a négocié le sac de riz à 300 mille c’est-à-dire le prix plafond, ça peut se vendre à 250, 260, 280 mille, mais à ne pas dépasser 300 mille. Quand nous prenons le sucre, on a négocié à 360 mille, la farine 355 mille, l’huile 230 mille… »

Mais ces prix vont-ils résister face à la nouvelle conjoncture mondiale ? 

Malgré la hausse des prix au niveau mondial du fait de la nouvelle conjoncture due forcement à la covid19 et à la guerre russo-ukrainienne, Louopou Lamah garde sa sérénité et rassure les guinéens àcet effet. Elle indiquera que cela n’ébranlera pas le protocole entre l’Etat guinéen et les importateurs grossistes représentés par la chambre nationale du commerce.

« C’est vrai du jour d’aujourd’hui, compte tenu de la conjoncture au niveau international, les prix ont connu des hausses. Mais l’application du protocole reste toujours en vigueur. Parce que, la douane n’a pas changé (…). La tonne métrique du riz en principe on devrait taxer sur 465 dollars us mais l’Etat ne taxe que 100 dollars us, le sucre 650 dollars us et l’Etat n’applique que 200 dollars us. »

Alors pourquoi le prix de l’ognon a-t-il augmenté sur le marché local ?

La ministre semble connaitre les raisons. Louopou Lamah estime que cela n’a rien à voir avec la conjoncture mondiale actuelle. Mais c’était plutôt lié à une rupture de livraison dont le Mali à profiter pour écouler sa marchandise. Tout en sachant que le prix du sac d’ognon diffère d’un pays à l’autre.

« C’est vrai qu’il y a une conjoncture qui est due à la rupture et au retard des livraisons en ce qui concerne l’ognon. Mais les gens ont parlé par endroit d’un sac d’ognon à 600 mille, 500 mille. Ils n’ont pas compris. La quantité d’ognon qui était au marché provenait de la République sœur du Mali. Ceux-ci (ndr, les commerçants maliens) mettent leur ognon dans les sacs de 50 à 60kg. C’est pour cette raison que vous avez trouvé par endroit le sac d’ognon à 600 mille, 700 mille », explique-t-elle.  Pour ensuite renchérir : « Mais pratiquement, depuis la sortie des agents assermentés sur le terrain, il y a de cela 10 jours, l’ognon est revenu à 320 mille, 330 mille… »

Pour finir, elle rassure que « l’ognon a connu une petite rupture la semaine dernière mais, à partir de demain (ndlr, mardi 25 juillet 2023), 11 conteneurs vont débarquer (…). Nous allons avoir plus de 12 mille tonnes métriques pour une couverture de 2 mois. Et la bonne nouvelle, est que pour la première fois, nous avons un opérateur économique qui a fait de l’ognon au niveau national. Et la première récolte va être entre décembre et janvier avec 1500 à 2000 tonnes. En 2024, il va contribuer à 25% de la consommation nationale, en 2025 ça sera à 60%. Ce qui va réduire considérablement l’importation de l’ognon. »

Donc pour la ministre « il n’y a pas lieu de s’inquiéter » car « il n’ya pas péril en la demeure ».

Samory Keita pour kibanyiguinee.info

Tél : 622 20 95 90

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