UN MINISTRE GUINEEN OBTIENT ZERO EN EVALUATION : LES « NON-DITS » DU PM CREENT LE DOUTE SUR LA CREDIBILITE DE L’EVALUATION

Le gouvernement guinéen sous la supervision du  Premier Ministre, Dr Bernard Gomou, a procédé du 24 au 31 juillet (excepté les jours non ouvrables) à une évaluation à mi-parcours de vingt huit (28) ministères sectoriels sur les vingt neuf (29) du gouvernement. Cette évaluation a permis de classifier les départements ministériels selon leurs performances durant ce premier semestre de l’année 2023.

A l’issue de cet exercice qui a été mené par un comité d’évaluation, il ressort, comme à l’école, qu’il y a plusieurs catégories de ministres dans le gouvernement Gomou. Nous avons des ministres ‘’très bons’’, des  ministres ‘’bons’’, des ministres ‘’assez-bons’’, des ministres ‘’passables’’ mais aussi un ministre ‘’toto’’.

Leur classement a été fait par groupe de mérite selon la notation du comité d’évaluation. Face à la presse, la semaine dernière, le PM tout en précisant qu’aucun groupe n’a obtenu la mention ‘’excellent’’ c’est-à-dire une note comprise entre 91 et 100 points, a procédé à la publication des résultats. En disposant ces résultats par ordre de mérite, nous avons : deux (2) ministères ont eu la mention ‘’Très bien’’ pour une moyenne comprise entre 81 et 90 points, onze (11) ministères ont eu la mention ‘’Bien’’ pour une moyenne oscillant entre 71 et 80 points, douze (12) ministères ont obtenu la mention ‘’Assez-bien’’ pour une moyenne se situant entre 61 et 70 points, deux (2) ministères ont eu la mention ‘’Passable’’ pour une note comprise entre 51 et 60 points et un ministère a eu la mention ‘’Médiocre’’ ou ‘’Insuffisant’’ pour avoir eu zéro (0) point.

Donc sur les vingt huit (28) ministères évalués, seul un n’a pu avoir la moyenne. Le fameux ministère dont-on ignore encore l’identité a eu zéro (0) point sur 100 points possibles. Ceci est tout simplement absurde qu’après tant de temps et de possibilité, que quelqu’un, surtout un département ministériel ne puisse obtenir le moindre point. Cela ni en « appréciation de fond et de forme des supports », ni en présentation de « tableau de réalisation des actions des PAO », ni en « performance sur la base des contrats de performance » encore moins en « notation des membres du comité d’évaluation.»

Ce qui est inconcevable qu’on puisse constater une telle médiocrité au sein d’un gouvernement de mission comme le notre qui chante sur tous les toits de ses reformes mises en place pour promouvoir la bonne gouvernance.

Le chef de gouvernement devrait éviter de se moquer de l’intelligence des guinéens. Car si l’on accorde du crédit aux résultats de cette évaluation, cela signifie qu’au lieu de six mois de travail, des gens ont passé six mois sans rien faire. Six mois à jouer, alors qu’ils sont nourris et traités par le contribuable guinéen.

Mieux, ils ont des objectifs clairs qui leur sont assignés et un budget de fonctionnement mis à leur disposition. C’est-à-dire le minimum de conditions pour réaliser une activité. C’est donc impensable qu’on veuille faire croire à l’opinion que ces gens sont nuls. Alors que même le plus cancre des élèves ne peut avoir zéro point sur 100 possibles. Il y a tout simplement anguille sous roche ! Car même ‘’toto’’ n’y croit plus à ces résultats. C’est pourquoi, le peuple a besoin plus explication car, les « non-dits » créent déjà le doute sur la crédibilité de cette évaluation.

Samory Keita pour kibanyiguinee.info

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