Les gabonais ont été réveillés ce matin du 30 août 2023 par plusieurs tirs nourris d’armes automatiques. Un groupe d’une douzaine d’officiers militaires issus de tous les corps de l’armée est apparus à l’aube à la télévision nationale pour annoncer le renversement du régime d’Ali Bongo au pouvoir depuis 14 ans.
Ce groupe d’officiers réunis au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) qui annonce la prise du pouvoir par l’armée, a invalidé les résultats du scrutin « tronqué » du 26 août dernier, qui donnaient Ali Bongo vainqueur avec 64,27M%, largement contestés par l’opposition.
« Ce jour 30 août 2023, nous forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place… », dira le porte parole des putschistes. Il ajoutera que « les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés, les frontières sont fermées jusqu’à nouvel ordre, toutes les institutions de la république sont dissoutes.»
Ce coup de force est intervenu quelques heures seulement après la proclamation des résultats par le Centre Gabonais des Elections (CGE), déclarant le président sortant Ali Bongo vainqueur du scrutin avec 64, 27% contre 30,77% de son principal challenger Albert Ondo Ossa qui s’était autoproclamé vainqueur dès le lendemain de l’élection présidentielle.
En outre, la junte militaire indiquera que « le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée » avec quelques membres de sa famille et son médecin personnel.
Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR) à la tête du CTRI qui a perpétré ce coup de force a été déclaré par ses frères d’armes « président » pour conduire la transition gabonaise qui ainsi fin au processus démocratique dans le pays.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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