Le désamour entre le pouvoir central de Conakry et les anciens dignitaires du régime déchu à atteint son summum. Car même si leur relation reste toujours très tendue, mais l’on ne pouvait imaginer qu’elle atteindrait un tel niveau d’abêtissement. Qui amènerait certains à détester leur prochain jusqu’à la tombe. Alors que même en temps de guerre, les ennemis accordent un minimum de respect aux dépouilles.
Le fait d’empêcher des personnes de pleurer la mort d’un des leurs est un acte immature et irresponsable qui caractérise-l’on ne peut plus clair, le comportement haineux et dégueulasse des nouvelles autorités vis-à-vis de la société. L’insensibilité de l’Etat vis à vis de la dépouille d’un ancien dignitaire, fut-il du régime renversé par coup de force pour mauvaise gestion, est contraire aux valeurs de la République. Le refus à ses anciens collègues du mouvement des ‘’518’’ de compatir à la douleur de la famille éplorée et lui rendre un dernier hommage est un acte cruel qui a choqué l’opinion.
Où sont passées les valeurs de l’humanisme qui exigent entre autres, la tolérance, la fraternité et le respect de l’être humain ?
Pourtant la nature humaine qui donne du sens à la vie permet toujours la tolérance, le pardon, la solidarité et surtout la compassion pendant les moments funestes pour partager les peines des autres. Car ce qu’on refuse aux vivants on peut l’accepter aux morts.
Youssouf Sampil quoi qu’on dise, était un être humain. Or comme nous enseigne l’adage, « personne n’est parfait » sur cette terre. Autrement dit, aucune œuvre humaine n’est parfaite.
Certes, le « chef du village » a commis des erreurs, mais l’Etat aussi se devait le devoir moral de lui reconnaitre le service rendu à la République et l’accorder le pardon.
Décédé en exil le vendredi dernier, du côté du Maroc, l’ancien président des ‘’518’’ a regagné sa dernière demeure ce vendredi 20 octobre 2023. Ses obsèques se sont déroulées sans ses anciens collègues de l’administration publique. Ces derniers ayant été formellement interdits par le pouvoir en place d’y assister.
Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info
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