PROCES DU 28 SEPTEMBRE 2009 : DES ANCIENS OFFICIERS DE L’ARMEE, DE LA POLICE ET DES ANCIENS MINISTRES A LA BARRE POUR LEURS TEMOIGNAGES

Le procès du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 13 novembre après deux semaines d’interruption. Cette reprise a eu lieu quelques jours seulement après l’attaque de la maison centrale de Coronthie perpétrée par un commando lourdement armée qui a exfiltré quatre principaux co-accusés dont un est toujours en cavale.

La comparution des témoins de la défense, après ceux des 130 de la partie civile donne une nouvelle dimension au procès sur les crimes de sang en Guinée au tribunal criminel de Dixinn délocalisé dans l’antre de la Cour d’Appel de Conakry. Une  trentaine de personnes vont défiler à la barre pour donner leur version des faits de ce qu’elles ont vu et entendu sur les évènements tragiques de 2009.

Parmi ces témoins, certains étaient très proches voir au cœur du pouvoir. Ce sont des personnalités publiques qui étaient à des postes de décision très stratégiques au moment des faits.

Ce sont entre autres, Tibou Kamara, journaliste et ministre chargé de la communication du CNDD, le général de brigade à la retraite Ibrahima Baldé chef d’Etat major de la gendarmerie nationale, le général Ansoumane Camara dit « Bafoé » commandant de la Compagnie Mobile d’Intervention (CMI), le Commissaire Divisionnaire de police Valentin Haba Directeur Général de la Police Nationale, le général de brigade Edouard Théa commandant du Bataillon du Quartier Général (BQG), le général Ansoumane Kaba Chef d’état major de l’armée de terre, le colonel Tamba Kallas Tolno commandant adjoint du Bataillon Spécial de Conakry (BSC), Fodé Isto Keira ministre de la jeunesse, des sports de la promotion de l’emploi jeune, le colonel Mamadou Sandé ministre de l’économie et des finances, Dre Fatou Sikhé Cmara Directrice générale de l’hôpital Donka etc.

Toutes ces personnalités suscitées vont se relayer à la barre pour livrer leur part de vérité.

Ce lundi déjà, c’est le ministre de la communication d’alors qui a eu le privilège d’ouvrir le bal. Tibou Kamara qui était au centre de la transition de 2009 à 2010 accentuera son témoignage sur trois volets : le voyage de Labé, le fameux appel téléphonique la veille des évènements entre le capitaine Dadis et le leader politique Sidya Touré et le lendemain de l’hécatombe. Mais sur lequel témoignage nous reviendrons plus tard en détail.

Notons que cette reprise a failli n’est pas avoir lieu à cause des demandes de nullités par certains avocats qui exigeaient du parquet la présence du colonel Claude Pivi, en cavale depuis le 4 novembre dernier.

Mais ils seront déboutés par le président du tribunal criminel Ibrahima Sory 2 Tounkara qui a rejeté leur demande de renvoie. Nous y reviendrons.

Samory Keita pour kibanyiguinee.info