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VIGILOR SECURITÉ

EVASION DE LA MAISON CENTRALE DE CONAKRY : APRES LE LIMOGEAGE DU CHEF DES RENSEIGNEMENT, DES MINISTRES DEVRAIENT-ILS S’INQUIETER ?

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Près de deux semaines après l’évasion spectaculaire de quatre importants détenus en lien avec le massacre du 28 septembre 2009, en l’occurrence Dadis Camara, Tiégboro Camara, Blaise Gomou qui avaient été rattrapés et reconduits en cellule et Claude Pivi toujours en cavale, le président de la transition commence à sévir.

Le coordinateur du service des renseignements généraux Ansoumane Camus Camara et plusieurs autres officiers de l’armée font les frais de la colère du chef de la junte. Si le patron des renseignements a été simplement éjecté de son poste et remplacé par le colonel Sékou Tidiane Camara de l’armée de terre, les autres officiers, au nombre de quatre, eux ont été purement et simplement radiés pour « faute lourde ». Ce sont notamment le colonel de marine Pépé Celestin Bilivogui, le commandant de BAM Ibrahima Sory Sangaré, le lieutenant Sékou Mansaré de l’ASFAG et le lieutenant Abass Touré du BQG.

Cette mesure prise par le président dans la soirée du 14 novembre à travers une série de décrets lue sur les antennes de la télévision nationale traduit le caractère délétère qui caractérise les relations entre le colonel Mamadi Doumbouya et ces officiers depuis quelques moments.

Si aucun autre détail n’a été donné concernant cet acte présidentiel, tout porte cependant à croire, que cette décision est en rapport avec les évènements du 4 novembre 2023. Lorsqu’un commando lourdement armé a pénétré sans difficulté une attaque dans l’enceinte de la sûreté de Coronthie pour exfiltrer des détenus.

Après cette opération punitive au sein de la grande muette, qui emporte un premier groupe d’officiers de l’armée, qui sera le prochain sur la liste ? Surtout que ces officiers ne sont que des « larbins » face aux hauts gradés qui occupent de haute fonction dans l’administration guinéenne. C’est le cas des ministres de la défense nationale et de la sécurité. Qui à leur tour, devraient rendre comptes.

D’autres aussi pensent que sur le plan politique, le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme a une part de responsabilité dans cette situation et devrait par conséquent s’expliquer puis débarquer de son poste qu’ il ne mérite plus de gérer.

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info

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