Après l’expiration de son préavis, le Mouvement Syndical Guinée (MSG) projette de déposer un avis de grève au niveau de l’inspecteur général du travail. En attendant, les avis tergiversent entre une « grève perlée » et une « grève générale illimitée »
Les treize (13) centrales syndicales se sont retrouvées lundi dernier, à la Bourse du Travail, pour faire le point après l’expiration du préavis de grève. Beaucoup de travailleurs s’attendaient à ce que cette ultime rencontre débouche sur un avis de grève. Mais leur déception fut grande lorsqu’ils apprirent qu’il n’y aura pas d’avis de grève.
Les décideurs ayant pensé à leur place, ont renvoyé chaque structure syndicale vers sa base pour méditer d’ici le jeudi 22 février. Car si avis de grève y’en aura, il va falloir attendre ce jour pour décider.
A la réunion des différents de la CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée), une question taraudait l’esprit des travailleurs : le modèle de grève à déclencher. C’est-à-dire, entre la « grève perlée » qui se déroule avec des intermittences et la « grève générale illimitée » qui, comme son nom l’indique, se déroule sans discontinuité, il va falloir faire un choix.
Et comme on pouvait s’y attendre, dans ce genre de situation, les avis sont toujours divergents. Ne dérogeant à la règle, les travailleurs tergiversent entre les deux choix.
Car si d’aucuns étaient favorables pour la « grève perlée », d’autres par contre, balançaient pour la « grève générale illimitée ».
Le premier camp pense qu’il faut agir avec prudence. Estimant qu’avec la situation précaire qui prévaut et que subissent les citoyens de plein fouet, il serait judicieux de procéder à une « succession de petits arrêts de travail ». Afin permettre aux citoyens de souffler et d’arrondir les jours.
Ne voyant pas l’efficacité d’une méthode, le deuxième camp invite les travailleurs à opter pour une « grève générale illimitée ». Qui, une fois lancée, se poursuivra sans arrêt jusqu’à la satisfaction générale des revendications.
La réunion prendra fin sans qu’on ne puisse les départager. Mais avant de lever la séance, une voix prépondérante s’élèvera pour exhorter les deux camps à agir avec beaucoup de sagesse. Le Secrétaire Générale de la CNTG (puisqu’il s’agit de lui), Amadou Diallo tout en mettant en avant son expérience, invitera tout le monde à privilégier une « grève civilisée ».
Ce jeudi 22 février, les centrales syndicales vont se retrouver de nouveau à la Bourse du Travail pour décider du lancement ou non d’un avis de grève. Malgré la dissolution du gouvernement, intervenue entretemps, Amadou Diallo et ses compagnons seraient décidés à se faire entendre.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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