Site d'informations générales
VIGILOR SECURITÉ

DISSOLUTION DES CONSEILS COMMUNAUX : REACTIONS A CHAUD DU BL ET DU RPG

Dans un décret publié mercredi, 27 mars, le Président de la République a dissout les Conseils Communaux (CC) sur toute l’étendue du territoire national.

Cette décision de Mamadi Doumbouya est diversement appréciée au sein de la classe politique guinéenne. Certains affichent une position favorable, contrairement à d’autres, qui dénoncent une violation des textes.

Au sein du BL (Bloc Libéral) de Dr Faya Millimono, la position est toute tranchée. Les Conseils communaux n’étaient plus légitimes depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021. Donc, pour ce parti, leur dissolution est une décision qui devrait intervenir depuis très longtemps.

« Notre position, c’est qu’à partir du moment où, le 5 septembre 2021, l’Assemblée Nationale qui était élue a été déposée par un coup d’Etat, la constitution a été dissoute, toutes les institutions républicaines ont été dissoutes, le président de la république a été déposé, il n’y avait plus de légalité sur laquelle devait continuer une autre institution », explique le Directeur de communication du BL. Pour qui, « le code des collectivité locales qui s’appuie sur la constitution ne méritait plus de continuer à exister avec les Conseils Communaux dans la mesure où la constitution elle-même qui est la loi suprême de notre pays n’existe plus. »

Selon Ibrahima M’Bemba Bah, c’est donc un acte qui devrait intervenir depuis longtemps. Il dira même être « étonné » du que c’est maintenant que cette décision intervient. En tout cas d’après lui, son parti est désormais tourné vers la mise en place des délégations spéciales.

Du côté du RPG, on défend plutôt un avis contraire. Dans ce parti, il n’est pas question de valider cette décision qui ne respecte aucun texte de loi.

« Nous nous ne sommes pas partants », réagit Marc Yombouno. Selon ce baron de l’ancien parti au pouvoir, il n’est pas question d’être « d’accord » avec une telle décision.

Il rappelle que selon la loi, « un ancien Conseil Communal cède la place au nouveau conseil après une élection ». Aussi, rajoute-t-il, « on peut arriver à une délégation spéciale sauf en cas de délit majeur de plus du tier (1/3) des membres. Et ça aussi, c’est suite à un procès. »

Mais il n’y a eu rien de tout ça, fera-t-il constater. Dans la mesure où il n’y a eu ni « inspection » ni « délit » pour faire intervenir ce principe de la loi. Donc pour l’ancien ministre du commerce, ce décret n’est ni plus ni moins, qu’une « décision unilatérale » prise par le pouvoir et qui « viole » tout simplement « la loi »

Samory Keita pour kibanyiguinee.info