IBRHIMA DIALLO, FNDC : « NOUS NOUS OPPOSERONS FERMEMENT A TOUTE IDÉE DE GLISSEMENT DE LA TRANSITION PAR TOUS LES MOYENS… »
A sept mois de la fin officielle de la transition en cours en Guinée, les esprits s’échauffent entre la junte militaire et les acteurs sociopolitiques du pays. Ces derniers qui ne cachent pas leur opposition ferme aux velléités avérés des autorités d’outrepasser le délai de la transition. Ce mardi 21 Mai, c’est au tour du FNDC-dissout, de sortir de son long silence pour rappeler le CNRD ses engagements.
Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC a pris la parole pour donner la position de son organisation par rapport à la conduite de la transition.
Face aux médias ce mardi, à Conakry, l’activiste de la société civile a rappelé l’historique de la prise du pouvoir et dépeint la situation actuelle du pays qui, d’après lui, interpelle la conscience collective, pour barrer la route « aux sirènes prorogationistes » de la transition.
A 323 jours, soit 7 mois de la fin de la transition, la transition guinéenne est dans « l’impasse et l’incertitude » caractérisées par « l’absence de dialogue » entre le pouvoir en place et les forces vives de la nation.
Selon lui, depuis sa nomination, le premier ministre s’est inscrit dans une dynamique de prolongation de la transition. « Sa dernière déclaration sur TV5 monde est alarmante », dénonce-t-il. Poursuivant, il indique que Bah Oury a « affirmé que le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel tel qu’il a été défini ne le sera pas… » L’unique chose que le CNRD serait disposé à faire en 2024, c’est l’organisation d’un référendum, a confié le PM, dit-il.
Pour Ibrahima Diallo, le PM s’est « s’inscrit très malheureusement dans la continuité des facteurs qui ont grippé cette transition ». A savoir « l’unilatéralisme dans les prises de décisions, le mépris et l’arrogance dans les discours des autorités, le rejet et l’exclusion des acteurs sociopolitiques….»
Il estime que le locataire du palais de la Colombe « devrait consacrer son séjour à la primature pour rechercher…des solutions et contribuer à apaiser la transition dans l’intérêt général plutôt que de privilégier ses propres intérêts et sa longévité à la primature au détriment de la paix et la stabilité du pays ».
N’empêche, l’activiste dira que Bah Oury, a le « choix entre trouver sa place du bon côté de l’histoire ou graver son nom dans les pages sombres de l’histoire de cette transition ».
En tout cas pour ce qui est du respect du calendrier de la transition, il annonce que le FNDC ne fléchira pas et ne permettra pas de laisser prospérer un quelconque glissement. « Nous nous opposerons fermement à toute idée de glissement ou de prorogation de la transition par tous les moyens légaux y compris les manifs dans les rues et sur les places publiques, sur toute l’étendue du territoire national », prévient le responsable des opérations du FNDC.
Inscrit dans cette dynamique, le mouvement anti-troisième mandat contre d’Alpha Condé, annonce le lancement dès demain, d’une « consultation ouverte avec les forces vives de la nation sans exception, les partis politiques, les organisations de la société civile, les organisations syndicales de presse, les journalistes, les citoyens engagés pour…barrer la route aux sirènes ‘’prorogationistes’’ de cette transition. »
Samory Keita pour kibanyiguinee.info
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