C’est un coup de massue que la presse privée guinéenne a reçu sur sa tête, le mercredi 22 Mai 2024. Il lui a été brutalement administré par l’État. Qui a décidé de retirer les agréments de trois médias privés de grande écoute. Espace fm, Sweet fm, Fim fm et le groupe Djoma perdent ainsi leur autorisation d’émettre sur le territoire national.
Avec cet acte abject et gravissime qui vise à éteindre la presse privée guinéenne, on peut dire sans crainte que les violations graves et répétées contre la profession ont atteint un niveau extrême.
La fermeture insensée de ces médias privées est un acte liberticide et dégradant qui englouti tous les efforts consentis jusque-là pour la liberté de la presse en Guinée.
C’est contre toute attente que l’Etat a pris cette décision ignoble pour retirer injustement les agréments des radios Espace fm, Sweet fm, Fim fm et du groupe Djoma. Ce qui montre l’acharnement de la junte sur la presse et sa volonté manifeste d’anéantir avec tous les moyens, mêmes les plus sordides, la presse en Guinée.
Brouillés et retirés des bouquets canal plus et Star times depuis six (6) mois, ces médias étaient déjà dans une galère indescriptible. Cette mesure qui prend tout le monde à court, vient ainsi enfoncer le clou. Elle est tombée comme un chevet dans la soupe, alors que la presse nationale était entrain de parapher les textes qui régissent l’Observatoire Guinéenne d’Autorégulation de la Presse (OGAP) mis en place le même jour à la Maison commune des journalistes.
C’est un coup dur, certes. Mais il ne pourra freiner la liberté de la presse en Guinée.
Seul l’éternel est éternel ! Tout le reste, c’est du vent. Les évènements sont aléatoires et les hommes passagers. C’est dire que tout ce que l’homme entreprend, c’est pour un petit temps. Ces intentions malveillantes de l’Etat de vouloir coute que coute écraser la presse sont utopiques. C’est un rêve qu’aucun pouvoir ne réussira à réaliser en Guinée.
Car, seule la prescription divine est insondable et demeure comme telle.
Que cela déplaise aux ennemis, mais la presse privée guinéenne ne mourra pas. Contre vents et marrées, elle survivra et surmontera tous les obstacles qui se dresseront sur son chemin. Espace fm, Djoma fm, Sweet fm et Fim fm ne plongeront jamais. Ce n’est donc pas la peine d’y essayer.
Mieux, la presse n’est l’ennemi de personne. C’est plutôt un acteur clé pour l’ancrage démocratique et pour le processus de développement intégral et durable.
Samory Keita pour kibanyiguinee.info
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