A l’UFDG, responsables, militants et sympathisants sont actuellement très activent dans les préparatifs du congrès du parti, prévu dans les conditions normales et de température au mois d’août prochain. Pour la présidence du parti, Cellou Dalein Diallo ne devrait pas avoir de difficultés. Candidat unique à sa propre succession, le leader charismatique devrait être incontestablement plébiscité.
Seulement contrairement aux précédents congrès de 2015 et 2020, lors desquels il n’a eu ni d’adversaire ni contestation, cette fois-ci, le scenario risque de connaitre une autre tournure. Avec la candidature d’Ousmane Gaoual Diallo qui veut sonner le glas au son du parti. Malgré son exclusion du part suite à son mariage avec la junte au pouvoir, l’ancien coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, compte bien jouer au trouble- fête. « Je suis candidat et je vais gagner. », a-t-il confié à l’occasion d’une conférence animée vendredi, 5 juin 2024, à Conakry.
Ce n’est pas la première fois que le ministre parte parole du gouvernement fait cette annonce. Il l’avait déjà fait et réitéré à plusieurs reprises. Cette déclaration à la veille du congrès ne fait que confirmer sa détermination à tenir tête à l’idole du parti. « Il n’y aura pas de congrès sans nous. », prévient-il, tout en précisant que si le camp de Cellou organise le congrès, son camp organisera le tien aussi. « S’ils organisent un Congrès, on le fera aussi. », indique ce jeune loup aux dents acérées.
D’ores et déjà, « le CERAG (Cercle des amis de Gaoual) travaille sereinement », se montre rassurant. Il renchérit en réclamant un « vote transparent » qui reflétera le choix des 1000 électeurs censés voter au cours de ce congrès.
Dans le camp de Cellou Dalein Diallo, une éventuelle candidature d’Ousmane Gaoual Diallo ne fait ni chaud ni froid. Même si l’avenir ne présage rien de normal, du côté du principal leader, on semble garder la sérénité. Cellou Dalein Diallo est l’homme providence et l’unique candidat incontesté pour la présidence du parti. On pense qu’il symbolise, l’amour, la vertu et la sagesse au sein de la principale formation politique. C’est le « caïd » dont la fin de règne à la tête du parti n’est pas de sitôt, pense-t-on de ce côté, même si l’on ne dit pas ouvertement.
« Ne peut être candidats que ceux qui sont membres du parti », tranche-t-on dans son camp, pour couper court aux supputations des uns et des autres.
Ce qui signifie implicitement qu’Ousmane Gaoual étant officiellement exclu de l’UFDG, ne peut candidater à quoique ce soit au sein du parti.
A un mois du congrès, tous les regards sont désormais braqués sur l’une des principales formations politiques du parti. Chaque camp étant déterminé, tout est possible lors de ce congrès.
Pour l’instant, les observateurs les plus avertis préfèrent retenir leur souffle. Le temps de voir au finish ce qui va se passer. Si le « duel » aura lieu ou pas entre Cellou Dalein Diallo et Ousmane Gaoual Diallo comme le réclame ce dernier.
Pour des calculs politiques et politiciens les deux amis d’hier ont fini par divorcé, devenant en même temps des ennemis jurés. Leur relation est allée de l’amitié à l’inimitié. L’animosité entre eux ayant a atteint son paroxysme. Ils se détestent désormais mutuellement et « se regardent en chien de faïence ».
Surtout que le divorce étant consommé depuis l’exclusion de l’un, du parti, tous les coups sont désormais permis. Et pour se venger, l’exclu vise gros. Quid à détrôner le « champion » du parti. Cependant, va-t-il réussir là où son ainé, co-fondateur du parti, a échoué ? We wait and see !
Sam Keita pour kibanyiguinee.info
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