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VIGILOR SECURITÉ

APRÈS SES PROPOS ABJECTS : LE PRÉFET DE KANKAN, KANDIA MARA SUR LA SELLETTE !

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Une semaine après sa sortie, sa déclaration continue de provoquer de l’émoi et d’indignation à cause du caractère irrévérencieux et répugnant de ses propos qui poussent certains citoyens à réclamer son départ.

À la veille de la commémoration du 2 octobre dernier, cet administrateur territorial qui n’est pas à son premier écart de langage, a mis en garde les populations relevant de sa juridiction contre les actes de sabotage sur l’effigie du général Mamadi Doumbouya. Alors qu’il présidait l’inauguration d’une effigie du chef de la transition, il s’est exprimé dans la langue du terroir pour prévenir que quiconque se fera prendre en train de saboter la photo « partira comme l’autre. »

En s’exprimant ainsi, le préfet Kandia Mara faisait implicitement allusion au Dr Mohamed Dioubaté, ce pédiatre qui avait été accusé d’avoir brûlé l’effigie de Doumbouya, avant d’être arrêté le 7 septembre et jeté en prison où il ne sortira jamais vivant. Car le 26 septembre, c’est-à-dire, 20 jours après son arrestation, il a été retrouvé mort dans sa cellule dans des circonstances non encore élucidées. Son corps a été rendu le même jour à sa famille pour inhumation, sans la moindre explication.

Malgré les suspicions sur les circonstances de la mort brutale du médecin en prison, les guinéens qui sont en majorité des croyants s’étaient résignés en liant le décès à une cause naturelle ou volonté divine.

Mais les propos tenus après par le préfet de Kankan, n’ont fait que remuer le couteau dans une plaie béante. Et les réactions qui fusent depuis cette sortie irrévérencieuse de Kandia Mara en font foi.

L’ONMG (Ordre National des Médecins de Guinée) et des organisations de société civile réclament que lumière soit faite en exigeant du procureur général de Kankan, l’ouverture d’une enquête afin d’élucider les circonstances du décès du médecin.

En réaction, le Parquet Général Près la Cour d’Appel de Kankan a réagi pour indiquer que le pédiatre est victime d’un « cas idiopathique ». C’est-à-dire, que la mort de feu Dr Mohamed Dioubaté est d’origine inconnue.

Cette déclaration du parquet loin de convaincre l’opinion, n’a fait que renforcer la conviction de ceux qui pensent qu’il y a des non-dits dans cette affaire. Parmi ceux qui doutent de la version du parquet, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer le départ du préfet qui, il faut d’ailleurs le rappeler n’est à sa première forfaiture.

En novembre 2022, reconnu coupable de propos à caractère régionaliste, ethnique et ségrégationniste, tenus un mois plutôt lors d’une médiation à Fodécariah-Balimana,  le préfet avait été condamné à 6 mois de prison assortie de sursis.

Près de 2 ans après, il récidive de la pire manière avec des propos encore plus abjects à l’égard des citoyens dont il est pourtant censé garantir la sécurité. Comme pour dire, que vous avez beau chassé le naturel, il revient toujours au galop.

Après cette bêtise faite par son représentant, l’Etat prendra-t-il des mesures à son encontre ? Le préfet dont beaucoup de citoyens demandent aujourd’hui le départ sera-t-il finalement lâché ? Kandia Mara partira ou ne partira pas ?

Pour l’instant, il n’y a eu aucune réaction de la part de son département de tutelle qu’est le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Toutefois, avec les appels à son départ qui se multiplient, il n’y aurait pas de surprise si on apprenait son limogeage dans les jours ou mois à venir. Car avec tous ses agissements qui écornent forcément l’image du pouvoir, l’homme serait désormais sur la sellette.

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info

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