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ELHADJ MANSOUR KABA TRÈS EN COLÈRE : « CE SONT DES CHOSES QUI PEUVENT ENVOYER UNE GUERRE CIVILE » 

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La Guinée risque-t-elle une situation chaotique due à l’assainissement des partis politiques ? Dix jours après la publication du rapport final d’évaluation des partis par les autorités du pays, les réactions au sein de la classe politique sont encore très vives. Tout comme certains de ses pairs leaders politiques, Elhadj Mansour Kaba se montre très amer vis-à-vis du pouvoir qu’il accuse d’avoir organisé une évaluation purement arbitraire.

Le président du parti, Panafricaine de Guinée (PAG), qui se trouve être classé dans la catégorie des (54) partis suspendus, n’y est pas allé de main morte pour critiquer le rapport. Connu pour son langage direct, ce vieux briscard de la classe politique guinéenne indique que la démarche des dirigeants actuels du pays est tout simplement illégale.

« Ils exigent des choses qui n’étaient pas demandées au moment de l’obtention de l’agrément des partis. Sur le plan juridique, c’est illégal. », se confie-t-il à notre rédaction. Pour renchérir, il martèle que « l’évaluation est complètement arbitraire », tout en expliquant « qu’une loi n’est pas rétroactive. »

Selon lui, cette loi est seulement « applicable aux nouveaux partis » à la recherche d’agrément, « mais pas sur les anciens » qui sont « déjà agrées. »

Il estime qu’on en train de faire croire que « le RPG et l’UFDG » qui sont loin d’être des « partis de salon, n’ont pas remplis 80 points sur les 100 »

Pourtant, fait-il remarquer, « ce sont les deux plus grands partis du pays aujourd’hui, qui sont représentés dans toutes les communes du pays. »

Pour lui, les velléités du pouvoir de vouloir créer une loi uniquement pour « supprimer ces deux partis », relèverait de l’utopie et que « c’est complètement arbitraire », ajoute-t-il, avant de fulminer : « ce sont des choses qui peuvent envoyer une guerre civile. » Et c’est ce qui, d’après lui, serait « grave » dans la mesure où le reste des partis ne pourront remplir ces conditions.

Il rappelle que ces conditions reposent sur 14 points essentiellement, parmi lesquels, on peut citer entre autres « la copie du document comptable, l’intitulé du compte bancaire, le nom de la banque, les relevés du compte bancaire du parti pour les années 2021, 2022 et 2023, la liste du patrimoine du parti (biens : meuble et immeuble), la liste des préfectures et sous-préfectures d’implantation du parti, la copie de la caution du candidat ou tout autre preuve. »

Elhadj Mansour Kaba affirme avoir rempli 13 points sur les 14 conditions à satisfaire. Il assure qu’il y a 10 jours (ndlr, entretien réalisé le 3 octobre), il s’était rendu (au MATD) pour déposer son dossier mais qui n’a pas été accepté sous prétexte que ce n’était pas le moment. Or, c’est après ça, dénonce-t-il, ils ont publié le rapport de juillet. Et qu’ils ont donné jusqu’au 15 octobre aux partis pour se mettre à jour. Sauf que, quelques jours après ce délai, ils ont republié les mêmes résultats du mois de juillet en donnant un autre délai, et d’après lesquels, mentionne-t-il, le PAG a obtenu entre 30 à 40 points.

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info  

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