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VIGILOR SECURITÉ

CONFISCATION DU POUVOIR EN GUINÉE : LES FVG EXIGENT LE DÉPART DE LA JUNTE AU PROFIT D’UNE TRANSITION CIVILE

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La situation sociopolitique en Guinée est gravissime. Convaincue des velléités de la junte militaire à vouloir confisquer le pouvoir, les Forces Vives de Guinée, FVG, montent au créneau pour exiger son départ et son remplacement par une transition civile.

À un peu plus d’un mois de la fin de la transition normale, le régime militaire semble préoccuper à fouetter d’autres chats que de rester focus sur le chronogramme visiblement obsolète. Puisque tout porte à croire qu’on tend littéralement vers un glissement. Rien n’étant encore concrètement fait pour un retour à l’ordre constitutionnel. Comme cela avait été souhaité et promis il y a plus de 2 ans.

Convaincue du manque de volonté des autorités et du désir ardent de Mamadi Doumbouya de se cramponner au pouvoir, les FVG sortent de leur torpeur pour taper du point sur la table. En dénonçant un « régime illégitime » et paranoïaque qui sème la terreur dans le pays et ne tolère aucune opposition.

Un pouvoir de parjure, selon les FVG, qui viole ses propres engagements pris, pourtant, en toute liberté devant l’opinion nationale et internationale. Ceci s’apparente à un acte de « trahison » qui enlève toute légitimité au pouvoir du CNRD et de son président, d’après la plateforme hétéroclite qui s’est fendue ce mardi, 12 novembre, une déclaration pour cracher son venin sur le pouvoir militaire.

Etant quasi certaines de la candidature de Mamadi Dombouya à la présidentielle qui devrait marquer la fin de la transition, les FVG préviennent que l’aboutissement d’un tel projet obscur ouvrirait automatiquement la voie aux autres chefs de junte qui s’inspireront pour se maintenir.

En s’attaquant également à la justice qui devrait servir de boussole, mais qui est aux abois aujourd’hui, les forces vives l’accusent d’être au service du pouvoir qui la manipule à souhait. Elles estiment que son mutisme coupable face aux multiples violations des droits de l’homme et à la mort des 63 opposants tués depuis la prise du pouvoir par le CNRD, prouvent à suffisante que celle-ci est inféodée au système répressif mis en place.

Face à un tel tableau, sombre et immaculé du sang des innocents, les FVG pensent que le pacte qui liait le pouvoir au peuple de Guinée est complètement rompu. Par conséquent, elles disent lancer « un appel solennel à l’unité d’action et à la mobilisation » générale « pour exiger le départ de la junte » et à son remplacement par « une transition civile », qui sera installé « au plus tard le 1er janvier 2025. »

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info

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