Le rapatriement de centaines d’expatriés léonais à la frontière de Pamalap, la semaine dernière, et la réplique sous forme de représailles contre la communauté peulh à Freetown a failli créer un grave « incident diplomatique » entre la Guinée et son voisin Sierra Léonais. Voyant la gravité de la situation, Conakry a rapidement dépêché un émissaire à Freetown.
Le pire aurait été évité de justesse. Sinon, tous les ingrédients étaient réunis pour une rupture diplomatique entre deux pays frères qui entretenaient pourtant des liens séculaires de bon voisinage.
Une relation au beau fixe de plus d’un demi-siècle, qui a failli bêtement voler en éclats. À cause d’une opération de déguerpissement qui a viré à une expulsion massive d’expatriés vers leur pays d’origine, provoquant ainsi l’ire des autorités de ce pays.
Une colère noire qui s’est vite transformée en vengeance. Et la communauté peulh vivant dans ce pays aurait subi les conséquences de l’acte posé par Conakry.
Pris de court par la réaction du voisin, Mamadi Doumbouya a rapidement dépêché un émissaire auprès de son frère ainé Maada Bio. C’était la seule option pour le général d’éviter le pire.
En bon émissaire, S.E Dr Morissandan Kouyaté s’est vite rendu à Freetown pour supplier l’ex général de se calmer, tout en prenant le soin d’expliquer qu’il ne s’agit pas d’une opération ciblée.
Mais plutôt d’une opération d’« assainissement » engagée par Conakry pour freiner l’insécurité galopante qui sévit depuis quelques temps dans la cité.
Il reste à savoir si l’émissaire de Doumbouya a bien pu convaincre le président Julius Maada Bio.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info