À l’issue de sa première comparution ce mardi 31 décembre, Aliou Bah, poursuivi pour « offense et diffamation au chef de l’État » retourne en prison, la phase des réquisitions ayant été reportée au 2 janvier 2025.
Lors de l’audience de cette première journée du procès, le président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) qui a été entendu sur les chefs d’accusation articulés contre lui, a rejeté en bloc les faits à lui reprochés en plaidant « non coupable. »
Le Ministère public dans le but d’apporter des preuves, a projeté une vidéo dans la salle, dans laquelle l’accusé évoquait la conduite de la transition et des autorités actuelles.
Pour le conseil d’Aliou Bah, ce sont de « fallacieuses accusations montées de toutes pièces par le ministère public ». Selon Me Pépé Antoine Lamah, son client a « soutenue avoir fait des affirmations qui sont conformes à la vérité. »
Sur demande du procureur du jour, Youssouf Fofana, qui a confié n’être pas prêt à requérir, le juge audiencier Ousmane Sylla a décidé de renvoyer le procès au 2 janvier 2025 pour la suite des plaidoiries et réquisitions.
Me Lamah pense que ce procès est une « cabale orchestrée » contre son client dans le seul but de le faire taire.
Néanmoins, il indique que les « accusations » portées à l’encontre de son client sont « très légères » et « ne pèsent pas lourdes ». Il laisse entendre alors que si le droit est dit, « c’est la relaxe pure et simple » d’Aliou Bah qui se « profile » à l’horizon.
En attendant donc la prochaine audience, le leader politique et président du MoDeL a été reconduit à la Maison Centrale de Conakry, où il passera pour la première fois, le réveillon du nouvel an.
Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info
