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VIGILOR SECURITÉ

2 ANS DE PRISON REQUIS CONTRE ALIOU BAH : LA DÉFENSE SE RETROUVE AVEC UNE GROSSE ÉPINE SOUS LES PIEDS

Dans les mailles de la justice guinéenne depuis quelques jours pour « offense » au président de la transition, le leader politique et président du MoDeL (Mouvement Démocratique Libéral), Aliou Bah, risque gros. À la reprise de son procès ce jeudi 2 janvier, le parquet est allé avec une main forte dans sa plaidoirie en requérant 2 ans de prison ferme contre le prévenu.

Connu pour ses critiques farouches contre le pouvoir actuel, le président du MoDeL risque de changer de décor à l’issue de son procès très médiatisé. Aliou Bah qui est actuellement confronté à une autre réalité de sa vie politique, pourrait passer les deux prochaines années derrière les barreaux. C’est le souhait qu’a formulé aujourd’hui le Ministère public devant le juge audiencier.

Dans sa plaidoirie, le substitut du procureur (qui a brillé par son absence), a demandé au juge de « maintenir le prévenu dans les liens de la culpabilité » pour ses « propos malsains, vexatoires et outrageants » tenus à l’encontre des autorités du pays en général et du Chef de l’Etat en particulier.

En s’appuyant sur les articles 93 ; 535 et 659 du code de procédure pénal et les articles 2 ; 3 et 4 de la loi sur la cybersécurité et la protection des données à caractère informatique, Mohamed Bangoura a requis 2 ans d’emprisonnement ferme contre le chef politique du MoDeL.

Une grosse épine sous les pieds de la défense

Si cette sentence est appliquée, cela risque de bouleverser la vie politique du bouillant leader qui ne se donnait aucun répit pour critiquer la conduite de la transition.

À présent, le prévenu déjà très marqué par cette épreuve fonde son espoir sur son pool d’avocats qui devra cravacher pour se débarrasser de cette grosse épine.

Constitués d’une femme et deux hommes réputés être des avocats rompus à la tâche, ils devraient lors de leur plaidoirie, suer pour démonter un à un les arguments du parquet, afin de sauver leur client (ce qui est peu probable), à défaut, lui arracher auprès du juge Ousmane Sylla, une peine beaucoup plus légère.

Lors de leur plaidoirie, les avocats de la défense se sont relayés à la barre pour bouter en touche l’acte d’accusation du Ministère public. Tout en ayant l’espoir d’avoir pu convaincre le tribunal, la demande a demandé la « relaxe pure et simple » de son client qui n’aurait commis aucune infraction.

Ont-ils réellement réussi à convaincre le tribunal ? La vérité se saura le 7 janvier prochain, jour du verdict.

En attendant, Aliou Bah lui, retourne en prison où il passera 5 jours de plus avant d’être définitivement situé sur son sort.

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info