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TRIBUNAL DE KALOUM : FACE AU JUGE, ALIOU BAH AVOUE ÊTRE « PRÉPARÉ À TOUTE « ÉVENTUALITÉ » 

Après deux jours d’audiences intermittentes, le procès du leader politique Aliou Bah est mis en délibéré. L’opposant au pouvoir militaire en Guinée sera situé sur son sort le 7 janvier prochain.

Au terme de débats houleux qui ont animé ce procès, le leader politique a eu droit à un dernier mot en tant que prévenu. Visiblement décontracté, le leader politique connu pour son langage direct n’a pas déragé à la règle. Loin de se faire des illusions sur l’issue favorable du procès, Aliou Bah a ténu à dire au tribunal le fond de sa pensée.

Tout en balayant pour une dernière fois d’un revers de la main, l’acte d’accusation du Ministère public, il clame haut et fort son « innocence. » Il informe qu’avant ce procès, qu’il n’avait jamais mis pied ni au « commissariat » ni à la « gendarmerie » encore moyen à la « justice » pour une quelconque infraction. Avant de rassurer qu’il a « toujours été un citoyen exemplaire », bien éduqué.

Pour prouver sa sincérité, l’opposant explique que comme bon nombre de Guinéens le font aujourd’hui, qu’il pouvait aussi « rester loin du pays », surtout qu’il en a eu « l’opportunité » de le faire. Car, peu avant son arrestation, révèle-t-il, qu’il était encore à l’étranger, notamment à Paris. Contrairement à ceux qui pensent qu’il voulait se « dérober. » Il affirme qu’en s’« éloignant » des gens qui le « soutiennent », qu’il aurait « trahi leur confiance. »

L’homme laisse entendre que si certains guignols politiques font de la politique leur « métier », tel n’est pas le cas chez lui. « La politique n’est pas un métier mais une vocation pour moi. », indique le prévenu. Histoire d’exprimer avec subtilité son engagement politique, au tribunal.  De ce fait, il dit définir la « politique comme étant l’art de servir » la « société. »

Des vertus qu’il incarne et pour lesquels « on veut » le « faire taire », alors qu’il « ne doit rien à personne. » Mais qu’à ce ne tienne, il dit être « préparé à toute éventualité. »

Pour clore, il a invité le président du tribunal à saisir cette opportunité pour traduire en acte indélébile l’affirmation selon laquelle « la justice sera la boussole de la transition. »  Et la meilleure façon de le faire, d’après lui, c’est de lui rendre sa liberté. « Monsieur le Président, libérez-moi ! Je suis un innocent ! », s’exclame le président du MoDeL. Avec l’espoir que le verdict, prévu le 7 janvier, reflétera la voix d’une justice libre et indépendante. Avoue

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info