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PAYSAGE POLITIQUE GUINÉEN : UN NOUVEL ORDRE IMPOSÉ PAR LE CNRD

La mise à l’écart des partis politiques les plus influents, officiellement pour des manquements, au profit de formations mineures encensées par le pouvoir, redessine profondément le paysage politique guinéen. Ce processus, introduit par le CNRD, semble davantage destiné à éliminer les opposants qu’à réguler ou assainir l’espace politique, comme il est prétendu.

Des partis méconnus, sans expérience électorale, sont propulsés sur le devant de la scène, tandis que les formations historiques, reconnues nationalement et internationalement, sont marginalisées.

Ce bouleversement orchestré par les nouveaux dirigeants vise à démanteler l’ordre établi par le peuple souverain, au profit d’un contrôle absolu du pouvoir. Les pratiques employées, souvent controversées, traduisent une volonté manifeste de neutraliser toute opposition.

La récente publication des résultats de l’évaluation des partis politiques, après trois mois d’observation, illustre cette stratégie. Les partis influents, tels que le RPG Arc-en-Ciel et l’UFR, sont suspendus pour 90 jours, tandis que d’autres, comme l’UFDG, bénéficient d’un sursis conditionnel. Parallèlement, 27 partis ont été dissous, et quatre autres placés sous observation. Sur les 158 partis évalués, seuls 75 ont été jugés conformes, obtenant leur certificat d’aptitude à exercer des activités politiques.

Ce nouvel ordre, imposé par le CNRD, suscite des interrogations sur l’avenir de la souveraineté populaire en Guinée.

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info