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VIGILOR SECURITÉ

TÉLÉCOMMUNICATIONS : QUAND UNE RUMEUR DEVIENT UNE FAUSSE ALERTE NATIONALE

La Guinée a récemment été témoin d’une tempête médiatique provoquée par une rumeur persistante : une prétendue augmentation des tarifs téléphoniques. Cette rumeur, qui s’est répandue tel un feu de brousse, a alimenté panique et spéculations au sein de la population. Cependant, il s’avère qu’il ne s’agit que d’une fausse alerte.

Une vague de panique et de spéculations

La crainte d’une hausse des tarifs a dominé l’actualité pendant des heures, provoquant un vent de panique chez les citoyens. Déjà confrontés à des défis économiques, beaucoup s’inquiétaient de l’impact que cela pourrait avoir sur leur budget. Face à l’ampleur des inquiétudes, le gouvernement est rapidement intervenu pour rétablir la vérité.

Des ajustements, pas une hausse de tarifs

Le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique a clarifié la situation en s’appuyant sur l’arrêté QC/2024/141/MPTEN/MEF/SGG. Ce texte, effectif depuis janvier 2025, traite exclusivement des droits de redevances imposés aux opérateurs téléphoniques. Contrairement aux craintes exprimées, il ne prévoit aucune augmentation des tarifs pour les consommateurs.

Cet arrêté met en place plusieurs ajustements :

  • La réduction de la redevance sur les appels inter-réseaux (off-net) à 10 %.
  • La baisse des frais ON-NET (intra-réseaux) à 15 GNF par minute au lieu de 20 GNF.
  • Une redevance de gestion des autorisations fixée à 0,50 % du chiffre d’affaires pour les Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI).
  • La revalorisation de la redevance de gestion des licences, passée de 0,25 % à 0,75 % pour les opérateurs de téléphonie et d’infrastructures.

Ces mesures visent à encadrer les contributions des opérateurs tout en protégeant les intérêts des consommateurs.

Une vigilance accrue pour rassurer les citoyens

La réintroduction de certaines redevances, comme celle concernant les frais ON-NET, s’inscrit dans une logique de rééquilibrage des finances publiques. Le ministère a toutefois insisté sur un point crucial : ces ajustements ne doivent pas être répercutés sur les utilisateurs finaux.

Dans ce contexte, l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée (UDCG) s’est engagée à surveiller de près les comportements des opérateurs téléphoniques. Le président de l’Union a fermement averti que toute tentative d’augmentation des coûts de la communication serait inacceptable, surtout en ces temps de pression économique sur les ménages.

Une leçon sur l’impact des rumeurs

Cette situation met en lumière la vitesse à laquelle une rumeur peut semer la confusion au sein d’une population. Elle souligne également l’importance pour les autorités de communiquer rapidement et efficacement afin de dissiper les malentendus.

Pour l’heure, les consommateurs peuvent être rassurés : aucune hausse de tarifs n’est prévue. L’État et les associations de consommateurs veillent à ce que les ajustements décidés restent favorables aux citoyens. Cette crise, bien que basée sur des informations erronées, rappelle la nécessité de vigilance dans la diffusion et l’interprétation des nouvelles.

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info