Guinée/Justice : trois immeubles, une unité industrielle et une école appartenant à Dr Diané mis aux enchères
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L’État vient de mettre aux enchères plusieurs biens appartenant à l’ancien ministre de la défense nationale sous l’ère Alpha Condé. C’est l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) qui est chargé de la vente de ces avoirs.
Les biens de Dr Mohamed Diané mis aux enchères concernent trois de ses immeubles se trouvant à Conakry, une unité industrielle et une école qui se trouvent dans sa ville natale de Kankan. Ces bâtisses se présentent comme suit :
- Un (01) Immeuble R+8 à Almamya dans la commune de Kaloum ;
- Un (01) immeuble R+10 à Sandervalia, 2ème avenue, commune de Kaloum ;
- Un (01) immeuble R+8, situé à la T6, à Yattaya, commune de Ratoma ;
- Une (01) école R+5, au quartier Missira, Préfecture de Kankan ;
- Une (01) usine agro-industrielle (Missira), Préfecture de Kankan ;
- Une plantation d’anacarde, deux hangars et une cour, dans la préfecture de Kankan.
Selon le Directeur général de l’AGRASC, Alpha Sény Sylla, la vente de ces biens permettra de payer le quart (1/4) des dus de l’Etat,
Cette mise en vente aux enchères intervient alors que le procès en appel de Dr Mohamed Diané est en cours à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Mais lors d’un point de presse, ce lundi, le magistrat Alpha Sény Sylla a tenu à mettre les points sur les « i ».
« Devant la CRIEF, Dr Mohamed Diané a été condamné à verser 500 milliards de francs guinéens à l’État. Le juge a précisé que, nonobstant tout recours, c’est-à-dire même en cas d’appel ou de pourvoi en cassation, il est tenu de payer le quart de ce montant, soit 125 milliards GNF, dans l’immédiat. L’État, représenté par l’agent judiciaire, a donc chargé l’AGRASC de recouvrer cette somme », a déclaré Alpha Sény Camara. Avant d’annoncer que la vente aux enchères sera lancée le jeudi 29 mai prochain dans les locaux de l’Agence, sis à Kaloum.
En décembre 2024, l’ex tout puissant ministre de la République a été reconnu coupable par la justice. Poursuivi pour des faits de « corruption, de blanchiment de capitaux et d’enrichissement illicite », il avait été condamné. Pour la répression, il écopé d’un emprisonnement de 5 ans assorti du paiement de 500 milliards gnf de dommages et intérêts.
Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info