Le ministre de la justice n’est pas d’accord avec la décision rendue par le tribunal correctionnel de Kaloum dans l’affaire des trois journalistes condamnés. Ces journalistes sont condamnés sur la base du code pénal au préjudice de la loi sur la liberté de la presse. Me Mory Doumbouya, ministre de la justice garde des sceaux l’a fait savoir ce vendredi 15 janvier 2021 lors d’une rencontre avec les associations professionnelles des médias, venues l’informer du dépôt d’une plainte contre le juge Abdou Gadiry Diallo.
Le ministre de la justice s’est vivement insurgé contre cette décision.
« Sous la base du code pénal, je ne vais pas m’étendre sur le fond. Une mauvaise interprétation de la loi. Pour éviter les débats de rue, nous vous avons invités pour clarifier les choses. La seule loi applicable c’est la loi sur la liberté de la presse et non le code pénal pour un délit de presse établi. J’ai instruit le parquet de faire appel contre la condamnation des trois journalistes », a dit le garde des sceaux.
Ces trois journalistes, Sidi Diallo, Thierno Madjou Bah et Ibrahima Sory Lincol Soumah, animateur de l’émission ‘‘Africa 2015’’ de la radio Nostalgie FM. Ils ont été condamnés suite à une plainte d’une fondatrice d’une école privée qui les accuse d’avoir reçu dans leur émission, un enseignant qui a dénoncé un licenciement abusif dans cette école.
Concernant le juge Abdoul Gadiry Diallo, il lui est reproché d’avoir utilisé la loi sur le code pénale (loi générale) pour juger des délits de presse alors qu’en l’espèce, c’est la loi sur la liberté de la presse LOO2 (loi spéciale) qui s’applique.
Alphadio Diallo pour kibanyiguinee.info
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