Dans un communiqué publié mardi, 30 novembre 21, le comité national du rassemblement pour le développement CNRD, offre une réelle opportunité aux deux anciens chefs de la transition guinéenne de 2009 à 2010, le commandant Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté, tous à la retraite, de rentrer au pays après un exil forcé de plus de 10 ans.
Les deux chefs d’Etat qui vivent à l’étranger depuis des années auraient formulé une demande de visite au pays qui a été favorablement accueilli par le CNRD et son président. Pour faciliter leur arrivée, une instruction sera prochainement donnée au gouvernement pour prendre attache avec les concernés. Afin d’examiner au cas par cas les modalités concrètes de cette visite.
Pour apporter plus de précision dans sa démarche, le CNRD indiquera que c’est un « acte purement humanitaire ». Mais, tiendra-t-il à souligner, cet acte « ne traduit en rien une volonté d’ingérence dans une quelconque procédure judiciaire ».
Visiblement surpris pour cette bonne nouvelle, Moussa Dadis Camara, interrogé par nos confrères d’africaguinee.com, rendra grâce à Dieu qui a permis que ce jour arrive. L’ancien chef de transition a qualifié cet acte du colonel Doumbouya de « patriotique et l’unité ».
Cependant, sur la question relative à son retour prochain, le président d’alors du CNDD (comité national pour la démocratie et le développement), restera évasif. Viendra, viendra pas ? Moussa Dadis Camara se montre plutôt dubitatif. Il dit ne pas vouloir rentrer sans connaitre la conduite à tenir. « J’attends (de connaitre) la conduite à tenir. Puisque, je ne peux pas rentrer comme ça », a-t-il confié.
Une chose est évidente. L’ancien chef de la transition guinéenne a une attache particulière pour son pays d’asile où Il y vit depuis plus d’une décennie maintenant. Sans oublier du fait qu’il s’est aussi marié à une femme du pays. Aujourd’hui, le Burkina Faso est pour Dadis comme une seconde patrie qui lui a accueilli au moment où il avait le plus besoin. Donc quitter ce pays pour regagner le sien semble être une décision difficile pour l’ancien président. Surtout que là-bas, il jouit presque de tous les avantages dus à son statut d’ancien président et d’exiler politique.
Alors qu’une fois en Guinée, rien ne prouve qu’il puisse bénéficier des mêmes avantages. Mieux, il est inculpé par la justice guinéenne pour le dossier du 28 septembre 2009.
Sa première tentative de revenir en Guinée a eu lieu le 25 août 2015. En provenance du Burkina, il se verra bloquer à l’aéroport d’Abidjan. Après moult tractations, il est éconduit et retourner vers son pays d’asile, le Burkina Faso. Où il est officiellement en convalescence depuis janvier 2010, après un mois d’hospitalisation au Maroc suite à une blessure par balle sur la tête dont il a été victime de la part de son aide de camp Aboubacar Sidiki ‘’Toumba’’ Diakité qui a tenté de l’assassiner le 3 décembre 2009, à Conakry.
Maintenant que les nouvelles autorités lui offre une opportunité de rentrer sans problème, la décision lui revient. Viendra, viendra pas ? ça se saura tôt ou tard.
Touraman Keita pour kibanyiguinee.info
Tél : 655 27 13 18
Les commentaires sont fermés.