Politique : un ancien exilé politique et membre du BE de l’UFDG demande à Cellou Dalein de rentrer au pays pour « affronter la réalité »
Ancien exilé politique et ancien pensionnaire de la maison centrale de Coronthie, Ismaël Condé n’approuve pas le choix fait par son leader de rester en exil alors que ses militants et sympathisants souffrent le martyr. Cela même si Cellou Dalein Diallo est sous la menace de poursuite judiciaire. Ce membre du bureau exécutif de l’UFDG estime que le leader doit regagner le pays, quitte à faire la prison.
Actuellement maire de l’une des six communes de la capitale, la commune de Matam, le jeune élu local se réfère de sa propre expérience pour convaincre son leader politique de rentrer au bercail.
Répondant aux questions d’un média local, Ismaël Condé rappelle qu’en septembre 2020, il était sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par le régime d’Alpha Condé lorsqu’il avait choisi de rentrer ce, malgré le risque qu’il encourait. « Je suis venu malgré le risque d’une arrestation pour mon opinion », se souvient-il. Puisque pour lui, un leader politique n’a pas à craindre la prison, surtout si c’est pour ses opinions. « Le Pr Alpha Condé a fait la prison. Et aujourd’hui, Kassory est en prison… », souligne-il.
Pour ce transfuge du RPG Arc en ciel, « quand on veut diriger un pays, on ne doit pas dire qu’on veut m’exclure. Non ! On doit affronter la réalité ». Par ricochet, il ajoutera : « il faut que nous soyons tous là pour mener cette transition. Car, moi je ne suis pas d’accord qu’il soit hors du pays pendant tout ce temps ».
Le jeune leader rappellera que, lors de son exil politique, c’est Cellou lui-même qui l’avait conseillé de rentrer. « Le conseil qu’il m’avait donné, c’est de ne pas rester à l’exil. Que je devais rentrer et qu’ensemble, nous allions se battre pour avoir le pouvoir. Je suis rentré, j’ai été arrêté et fait un an de prison », se souvient-il.
Raison pour laquelle, il dit ne pas comprendre aujourd’hui cette attitude de son leader qui aspire pourtant diriger aux destinées de ce pays. Pour lui, il faut « s’assumer » et faire face aux réalités du moment. « Je veux quand même que quand on veut diriger un pays, qu’on soit capable d’affronter tous les obstacles auxquels ont fait face », martèle-t-il, avant de clore en ses termes : « il doit venir ».
Il reste à savoir si à son tour, Cellou Dalein Diallo va suivre le même conseil qu’il avait prodigué à celui qui le conseil aujourd’hui.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info.
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