Les négociations tripartites, patronat et syndicat ont atteint leur point culminant. Les « cornes vocales » ne répondent plus correctement. Après trois mois de négociations les esprits sont au bout des nerfs. Conséquence, les pourparlers se sont soldés par un échec. Le mouvement syndical insatisfait s’apprête à abattre sa dernière carte.
S’inscrivant désormais dans cette optique, il a tenu une assemblée générale extraordinaire à la bourse du travail le mardi 7 novembre 2023. Au cours de cette rencontre qui a connu la présence des principaux leaders syndicaux, « l’assemblée générale a voté à l’unanimité pour une grève générale » sur toute l’étendue du territoire national.
Suite à ça, un document a été rédigé et signé par les 13 structures syndicales. La commission en charge des négociations avec le gouvernement a été ensuite mandatée pour déposer le préavis de grève auprès du gouvernement. Reconnu par la loi ce préavis de grève prévoit un délai de dix (10) jours ouvrables.
Déposé ce jeudi 8 novembre, ce préavis de grève court normalement jusqu’au mercredi 22 novembre prochain. C’est dire que si les parties ne trouvent pas un terrain d’attente jusqu’à ce jour, le mouvement syndical se réservera le droit d’enclencher une grève générale sur toute l’étendue du territoire national.
Le gouvernement qui marche actuellement sur des braises à cause de plusieurs facteurs endogènes, ne pourrait se permettre d’accepter une grève aujourd’hui dans le pays.
Conscient de la gravité de la situation, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD), Mory Condé, a convié ce jeudi le mouvement syndical à une rencontre. Certes dans le but de chercher à calmer les ardeurs du syndicat.
Le bras de fer entre le gouvernement et le mouvement syndical tourne autour du point de l’indice salarial. Les 20% proposés par l’Etat est jugé trop petit pour le syndicat qui demande au moins 50% pour céder.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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