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VIGILOR SECURITÉ

QUARTIER BOUSSOURA : UN MAITRE MECANICIEN ET SES APPRENTIS AGRESSES  PAR DES « LOUBARDS » SUREXCITES

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Dans l’après midi du samedi 25 novembre, les habitants du quartier Boussoura ont vécu un évènement surréaliste. Inspiré des films hollywoodiens puis reproduit sur le terrain. Un groupe de « loubards » surexcités, tapis dans l’ombre, s’est introduit dans un garage d’automobiles pour sauvagement agresser le maitre et ses apprentis avant de les trimbaler comme des « sacs d’ordures » pour les jeter dehors. Ce film hors normes s’est produit quelques heures seulement après un incendie suspect qui a failli réduire en cendre tout un garage, fruit de dur labeur réalisé par un homme du coin, maitre Minkaïlou Mendika Camara alias « Minka.»

Les témoignages des victimes que nous avons rencontrés font froid dans le dos à cause des actes de barbaries ignominieusement perpétrés par des individus qui sont malheureusement le reflet d’une société en perdition de ses valeurs humanes.

Minkaïlou Mendika Camara affectueusement appelé « Minka » par les intimes est le patron du garage qui a été attaqué. L’homme s’en est sorti de justesse grâce au bon reflexe d’un de ses apprentis qui a réussi à l’extirper des griffes des agresseurs. Il revient ici sur les circonstances de cette agression ciblée.

« C’était dans les bandes de 15h, tout le monde était parti. J’avais commissionné mes apprentis d’aller acheter la nourriture des pigeons que j’élève ici. Et je leur avais aussi demandé de passer à la maison qui se trouve non loin de là pour récupérer mon repas  et un téléphone i-phone avec ma femme. A leur retour, j’étais assis lorsque j’ai aperçu quelqu’un rentrer dans le garage. ‘’ Qui est ce qui est rentré comme ça au garage ? ‘’. Avais-je demandé à mes apprentis. Aussitôt, je suis allé ver l’intéressé. Lorsque j’ai vu qui c’était, je lui ai demandé ce qu’il était venu faire. En même temps, je lui ai demandé de sortir. Entre temps, mon apprenti Doumbouya qui s’était approché m’a dit de le laisser et d’aller s’assoir. Donc, je suis allé me rassoir. Mais le jeune en question a commencé à injurier. Alors mon neveu (fils de la jeune sœur de ma femme) qu’on appelle affectueusement ‘’américain’’ a réagi en lui disant qu’on ne doit pas s’adresser comme ça à quelqu’un qui est plus âgé que toi. Ils se sont rués sur lui pour le faire sortir du garage. Après cette action, il s’est retourné de nouveau contre moi. Cette fois avec des injures grotesques à mon égard et à l’encontre de mon avocat, du procureur qu’il citait nommément. J’ai pris mon téléphone pour filmer. Parce que leur nombre commençait à grossir. En plus des membres de la famille (ndlr, Soumah), il y avait des ouvriers maçons qui travaillent dans la concession familiale et des frigoristes qui ont leur atelier à côté. Elles étaient une vingtaine de personnes qui se toutes jetées sur moi pour me faire sortir du garage. J’avais un montant de 3 500 dollars us sur moi qu’ils ont pris. J’ai perdu aussi deux (2) téléphones : un i-phone 15 pro-max et un  Samsung S22-ultra avec lequel je filmais et que j’avais confié à un de mes apprentis. Il y avait également des produits de peinture résine que j’avais fait sortir du conteneur. Une fois sorti du garage, j’ai pris mon apprenti Doumbouya pour se rendre chez le chef du quartier pour faire une déclaration. Ensuite, je suis allé porter plainte au commissariat central (ndlr, de Matam) qui dépêchera des agents sur le terrain pour rétablir l’ordre. »

Camara Aboubacar, une des victimes, a eu la mal chance ce jour de se retrouver au même endroit que son grand. Ce dernier lui avait confié son téléphone qui a servi à filmer l’agression. Ce fut son seul crime, qui a failli lui coûter son œil gauche. Un jour qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. Il revient ici sur sa mésaventure.   

« Depuis le matin j’étais avec ‘’grand Minka’’ suite à l’incendie au garage. Vers 15h, on a amené son repas. On s’apprêtait donc à manger lorsqu’il aperçu quelqu’un pénétrer dans le garage. Il a demandé qui était. Ensuite, il s’est déplacé lui-même pour aller voir. C’était Diallo (ndlr, le gendre de la famille Soumah). Il a demandé au jeune de quitter le lieu. Sans rechigner, le jeune s’est dirigé vers la sortie. Mais dès qu’il aperçu sa belle famille venir vers lui, il s’est rétracté et a commencé aussitôt à insulter. ‘’Minka toi, tu peux me dire de sortir ici ?’’, a-t-il rouspété avant d’invectiver.  C’est ainsi avec les membres de sa famille qui étaient rentrés, ils se sont rués sur « grand Minka » pour le rouer de coups. Il réussira à me confier son téléphone. Mais aussitôt, j’ai reçu un violent coup sur mon œil gauche qui sera ensanglanté. Ils m’ont ensuite violemment étranglé et retiré le téléphone que « grand Minka » venait de me confier. Plus mon propre téléphone et les 600 mille francs qui nous avait été donné pour veiller sur le garage. C’est grâce à l’intervention d’autres personnes que j’ai eu la vie sauve. »

Facinet Bangoura est le neveu du chef de garage, il était venu réconforter son oncle suite à l’incendie du matin. Comme son oncle, il aura sa part de dose au cours de cette agression. Récit…

« Ce jour, moi je dormais lorsque quelqu’un  est venu me réveiller pour m’informer de l’incendie au garage de l’oncle Minka. Quand je suis arrivé, le feu était déjà éteint mais je suis resté à ses côtés. Plus tard, dans la journée, il nous a demandé  (Aboubacar et moi) de rester veiller sur le garage. Il nous remis 600 mille pour notre entretien.  Vers 15h, je suis allé au carrefour Constantin chercher à manger. Mais à mon retour, j’ai trouvé un tumulte au garage. Diallo avait un bâton en main, il insultait et menaçait de tuer toute personne qui oserait s’approcher ou pénétrer dans le garage. J’ai aperçu mon grand Aboubacar qui était très mal en point suite à l’agression qu’il a subie. Je lui ai demandé ce qui s’était passé. Il m’explique brièvement l’évènement avant de me rassurer que l’oncle est indemne et qu’il est parti au commissariat. Pendant ce temps, Diallo continuait à blasphémer.  Quand j’ai sorti mon téléphone pour passer un appel, il m’a violemment tapé le bras. Le téléphone est tombé et l’écran s’est brisé. C’est ainsi j’ai quitté. »

Mohamed Doumbouya est un apprenti miraculeux. Grâce à son bon reflexe il a réussi à extirper son maitre des griffes des agresseurs et s’en sortir indemne. Il revient sur le film de l’évènement qu’il a suivi de bout en bout.

« J’étais au garage jusqu’à 15h, après maitre Minka m’a remis 40 mille francs pour aller acheter la nourriture des pigeons. J’ai pris son neveu  (ndlr, américain) avec qui je suis allé au marché de Bonfi où on a acheté l’arachide et le mile. En revenant, nous sommes passés à son domicile prendre son repas que sa femme nous a remis avec un téléphone neuf I-phone 15 bien emballé dans le carton.  De retour au garage, mon maitre était assis devant le conteneur, il cherchait le balai essuie glace d’un véhicule, Nissan. Il avait la tête baissée lorsqu’un jeune, du nom de Diallo est rentré dans le garage. Il s’est dirigé directement au lieu de l’incendie. Entre  temps, mon maitre a soulevé la tête pour demander : ‘’il semble que quelqu’un est rentré’’. Un, d’entre nous qui étions présents au garage, a répondu en disant qu’il s’agit de Diallo. Alors mon maitre s’est aussitôt dirigé vers lui. Il lui a demandé de sortir. Je me suis approché pour suggérer à mon maitre de le laisser. Il s’est alors retourné s’assoir. Il a repris ses recherches d’essuie glace. Subitement, Diallo s’est mis à l’insulter. Avec des mots très grossiers. Le neveu de mon maitre avec qui j’étais allé au marché a rétorqué en invitant Diallo d’être respectueux vis-à-vis de son oncle qui est plus âgé que lui. Diallo à son tour, a répliqué en lui demandant s’il voulait lui manquer du respect. Les échanges deviennent du coup très houleux entre les deux. Pendant ce temps, maitre Minka était toujours occupé à chercher son essuie glace. Mais quand Diallo a vu la famille de sa femme venir en renfort, il s’est remis à insulter de plus bel. Cette fois, il ne faisait plus le distinguo entre Minka, ses parents, son avocat et le procureur. Il insultait nommément tout le monde. Cela à plusieurs reprises. Pour toute réponse, maitre Minka s’est mis à filmer. Les agresseurs qui devenaient de plus en plus nombreux ont à leur tour sorti leurs téléphones pour filmer. La situation finit par s’envenimer. Je me suis mis au milieu pour s’interposer entre mon maitre et les agresseurs. Diallo est venu me bousculer pour aller saisir maitre Minka de sa chaise en lui intimant de sortir du garage. J’ai profité pour fermer le conteneur qui était ouvert. Ils se sont tous jetés sur lui et l’entrainèrent de force vers la sortie. En l’administrant sans cesse de coups-de-poings. Ils étaient nombreux. Il y avait la belle famille de Diallo et des ouvriers qui travaillaient dans la cour. Maitre Minka prit son téléphone qu’il remit à un de ses petits, Aboubacar. Il reçut beaucoup de coups au niveau du portail avant que je ne réussisse à l’extirper des griffes des assaillants. De là-bas, nous nous sommes rendus chez le chef du quartier puis au commissariat pour porter plainte. »

Amadou Camara, alias américain, neveu du patron était également présent au garage lors de l’agression. Comme les autres victimes, il sera pris à partie par les agresseurs et s’en sortira avec beaucoup d’égratignures et de tuméfactions sur le corps. Il raconte ici son calvaire de ce jour.

« Ce jour, j’étais au garage avec mon oncle Minka, le gardien et Doumbouya. Avec ce dernier, nous sommes allés acheter la nourriture des pigeons. Sur le chemin du retour, nous étions passés à la maison prendre le repas de l’oncle. On s’apprêtait donc à manger lorsque nous aperçûmes quelqu’un pénétrer dans le garage. Un certain Diallo. L’oncle lui demanda de sortir. Mais au lieu de s’exécuter, il s’est mis à invectiver. En traitant l’oncle Minka de toutes les insanités. Prenant la défense de l’oncle, j’ai répliqué. Beaucoup d’agresseurs sont immédiatement venus se jeter sur mois. Ils assenèrent un violant coup de poing au gardien qui a eu un œil ensanglanté, et lui retirèrent le téléphone que l’oncle l’avait confié. Ils étaient plus nombreux que nous et étaient composaient d’hommes et de femmes. Je me suis en sorti avec plusieurs égratignures et tuméfactions sur le corps. »

 Samory Keita pour kibanyiguinee.info    

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