Kidnappé en pleine circulation par des agents des forces de l’ordre, le 19 janvier dernier, et mis en garde en vue au niveau de la brigade de recherche de Kipé, le journaliste et secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a été auditionné ce lundi, en présence de son avocat, au Tribunal de première instance de Dixinn.
C’est aux environs de midi que le journaliste, accompagné de gendarmes, est arrivé au tribunal. Sur place, on constate une forte mobilisation des hommes de médias venus l’apporter leur soutien inconditionnel. Effigie en main, ils réclamaient sa libération en scandant : « Libérez, Pendessa ! Libérez, Pendessa ! »
Après près d’une heure, il est reçu en présence de son avocat Me Salif Béavogui, par le procureur dudit tribunal.
Au cours de son audition qui durera 3 heures, le procureur lui notifiera les griefs portés à son encontre. Il l’indique que la justice lui poursuit pour « manifestation non autorisée, publication des données de nature à troubler l’ordre public et la sécurité ».
Le journaliste est aussitôt mis sous mandat de dépôt et déféré à la maison centrale de Conakry.
Le 18 janvier dernier, le SPPG par la voix de son secrétaire général, a projeté une marche pacifique (appelée, déferlement humain) vers le grand Conakry. Cette marche qui a été finalement étouffée dans l’œuf avait été caractérisée par l’interpellation de dix de journalistes qui seront libérés le lendemain après avoir été auditionnés au TPI de Dixinn, et la « séquestration » pendant 7 heures (12h-19h) d’une trentaine de journalistes à la Maison de la presse. Nous y reviendrons…
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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