Le Mouvement syndical guinéen est plus que jamais proche de déclencher sa toute première grève sous l’ère CNRD. Un aspect qui n’échappe pas à la vigilance du Secrétaire Général de la CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée). Amadou Diallo saisit l’opportunité pour mettre en garde les travailleurs en cas d’écher de grève, si jamais elle est lancée.
D’abord il reconnait que la situation actuelle du pays ne peut laisser indifférent le mouvement syndical. Qui, curieusement est laissé pour compte par les autorités du pays. Car, il n’est plus ni consulté ni associé sur la prise de certaines décisions concernant les travailleurs.
« Aujourd’hui, ils (les dirigeants du pays) font beaucoup de choses, ils mettent les syndicats de côté, comme si on n’existe même pas. C’est la société civile qui est interpellée. Alors que la société civile est différente du syndicat. C’est pas la même chose. Ils sont beaucoup plus intéressés à la Société Civile qu’aux syndicats », dénonce Amadou Diallo.
Pour ensuite marteler : « nous souffrons beaucoup. Les travailleurs actifs et retraités tout le monde souffre. Rien qu’avec le marché là seulement, tout le monde souffre. Tout ce que nous avions obtenu, aujourd’hui est parti. Avec les différentes augmentations, tout est parti. Les loyers, tout est parti. C’est comme si on a rien obtenu. »
Au regard de cette situation, le général de la CNTG décide de mobiliser sa troupe afin de se faire « entendre ». Il invite, à cet effet, les travailleurs à mieux s’organiser pour réussir leur combat. « Nous voulons, si nous partons (en grève), que nous réussissons d’un coup… », exprime-t-il, comme souhait.
Mais en même temps, il a tenu à les mettra en garde, surtout ceux qui voudront abandonner le navire en pleine tempête.
Car, soulignera M.Diallo, « si ça ne réussi pas…on est foutu ! ». Et d’après lui, la junte ne prendra plus les syndicats au sérieux.
Ce qui serait la dernière chose qu’il souhaiterait voir arriver au mouvement syndical guinéen.
Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info
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