C’est un simulacre de procès voire une parodie de justice. Du théâtre simple pour amuser la galerie, en insultant l’intelligence des guinéens. Une justesse à double vitesse, prompte à conduire à l’échafaud des nobles citoyens, mais amorphe quand-il s’agit de bandits à col blanc.
C’est cette justice là qui a manœuvré le procès du Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG).
Ouvert mardi dernier, ce procès a connu son épilogue ce vendredi, 23 Février 2023, au Tribunal de Première Instance de Dixinn, dans la Commune de Dixinn à Conakry. Le journaliste et Secrétaire général du Syndicat de la Presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa écope de six (6) mois de prison assortie de trois (3) avec sursis. La défense qui dénonce un procès « injuste » et « arbitraire » à l’égard de son client envisage interjeter appel.
Au Tribunal de Première Instance de Dixinn, la consternation et la déception s’étaient emparées des journalistes fortement mobilisés au procès de leur confrère et syndicaliste, Sékou Jamal Pendessa. Les amis et proches de ‘’l’accusé’’ également n’étaient pas en reste. Ce dernier, ayant écopé contre toute attente, d’une lourde sentence pour des faits qu’il n’a jamais commis, selon son avocat, Me Salifou Béavogui.
Sa condamnation a surpris tous les observateurs épris de paix, de justice et de liberté d’expression.
La sentence tombée comme un couperet à 13h30, a été lue dans un langage laconique et monotone par un juge téléguidé. Mory Bayo, comme un larbin sous les ordres d’un haut placé qui tire les ficelles, avait même de la peine à lire son verdict dans un premier temps, tout en titubant sur les expressions et cela, dans une voix tremblotante et timide. Il a été même obligé de le reprendre pour se faire entendre par les avocats de la défense qui se tenaient pourtant à un micron de sa position.
Et pour la sentence, en plus des six (6) mois de prison assortie de trois (3) avec sursis, Pendessa devra aussi payer cinq cent mille francs guinéens (500 000 GNF).
« C’est comme si c’est une décision auparavant rédigée dont quelqu’un est chargé de la lire », a fait remarquer Me Salifou Béavogui qui a poursuivi en ces termes: « la décision qui vient d’être rendue est tout sauf une décision de justice. »
C’est d’ailleurs pour ce motif qu’il envisage interjeter appel afin que Pendessa soit rétabli dans ses droits.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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