VERS UN GLISSEMENT DE LA TRANSITION EN GUINÉE : L’ANAD PREVIENT LA JUNTE ET APPELLE LES GUINÉENS A LA MOBILISATION GENERALE
Une semaine sa conférence de presse, les déclarations du Premier Ministre, Amadou Oury Bah, à propos d’un éventuel glissement du retour à l’ordre constitutionnel, pourtant prévu normalement fin 2024, continue de faire grincer les dents. Au sein de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), c’est une pilule qui ne passe pas. La coalition dirigée par Cellou Dalein Diallo qui dénonce une volonté manifeste du CNRD de vouloir confisquer le pouvoir se dit déterminer à faire barrage par tous les moyens légaux possibles. Même s’il faut passer par les manifestations.
Ne pouvant laisser passer l’occasion, elle s’est exprimée ce samedi 18 Mai, à travers une déclaration pour exprimer son opposition farouche aux velléités du CNRD. Selon elle, le Premier ministre n’a fait que « confirmer la volonté du pouvoir de reporter aux calendes grecques le retour à l’ordre constitutionnel préalablement fixé au 31 Décembre 2024 »
Pour l’ANAD, le chef du gouvernement, a avancé « toutes sortes d’arguments », mêmes les plus « légers » pour justifier ce « report ». Mais, prévient-elle, « nul n’est dupe » pour donner du crédit aux fables de Bah Oury.
La coalition indique que les soupçons ont commencé à partir du moment la junte avait pris la décision de produire le fichier le fichier électoral à partir du RGPH et du RAVEC. A partir de là, il était clair que le CNRD ayant pris goût au délice du pouvoir ne veut plus respecter ses engagements librement pris avec la CEDEAO.
Tout en déplorant cette attitude, l’ANAD prévient qu’elle ne laissera pas passer ce « parjure ». Elle prévient que le « report » fera « perdre toute légitimité à la Junte de diriger la Transition et exposera notre pays à des risques majeurs ».
Cela étant, elle demande au peuple de Guinée de se « se mobiliser et d’user de tous les moyens légaux y compris les manifestations dans les rues et sur les places publiques pour exiger » le retour à l’ordre constitutionnel à la date indiquée.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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