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VIGILOR SECURITÉ

DISPARITION FORCEE DE FONIKE ET BILLO : LES HUISSIERS DE JUSTICE EMBOITENT LE PAS AUX AVOCATS

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La Chambre Nationale des Huissiers de Justice de Guinée (CNHJ-G) a décidé d’emboîter le pas au Barreau de Guinée. Tout comme les avocats, ces auxiliaires de justice décident d’aller en grève dès ce lundi pour dénoncer les « violations répétées » des droits de l’homme en Guinée.  

Cette décision qui rentre en vigueur ce lundi 22 juillet 20024 s’étendra jusqu’au 31 juillet, comme le Barreau l’a fait. Durant cette période « aucune décision de justice » ne sera « exécutée » par ces auxiliaires de justice.

C’est à la suite d’une assemblée générale extraordinaire, tenue vendredi 19 juillet, à Conakry, que cette décision a été entérinée. Les « violations répétées des droits de l’homme », la question cruciale relative au « kidnapping » de deux activistes de la société civile et leur disparition forcée étaient les principaux points à l’ordre du jour. Au terme de cette ultime rencontre, les auxiliaires de justice, tout en évoquant leur « préoccupation » par rapport à ce qui se passe actuellement dans le pays, ont tenu à s’exprimer pour marquer leur désapprobation.

Conscients de l’importance de leur rôle et le fait qu’ils soient les seules habilités à « faire respecter les décisions de justice et de les exécuter », les huissiers ont à leur tour jugé nécessaire de débrayer, cela à partir du 22 juillet jusqu’au 31 courant. Durant cette période, le mot d’ordre de grève est censé être suivi sur toute l’étendue du territoire national.

Pendant tout le temps que durera la grève, aucune décision de justice ne devrait être exécutée par un huissier de justice.

Le 15 juillet déjà, le Barreau de Guinée lançait son mot d’ordre de grève pour les mêmes raisons.

Dans la même foulée, le 17 juillet, le parquet général, comme une « fuite en avant », a fait une déclaration pour indiquer sa non-implication ni de près ni de loin dans cette histoire d’enlèvement. « Aucun établissement pénitentiaire du pays ne détient ces personnes faisant objet d’enlèvement », a fait savoir le Parquet. 

Pour l’instant, malgré les multiples pressions sur la junte militaire qui est directement pointée du doigt, elle reste muette. Et pendant ce temps, les deux activistes Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah tous du FNDC, qui ont été nuitamment enlevés depuis le 9 juillet dernier, demeurent toujours introuvables.

Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info

 

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