Alors qu’on tend irrémédiablement vers la fin de la transition en Guinée prévue normalement le 31 décembre prochain, des mouvements opportunistes naissent ici et là. Comme des champignons, ils foisonnent de partout à travers la capitale guinéenne. Après les artistes qui ont lancé ouvertement des mouvements pro-CNRD, une autre entité sociale qui adhère à l’esprit de la « refondation » tel que prôné par le pouvoir vient de voir le jour.
Ledit mouvement a fait son baptême de feu ce jeudi, à travers une conférence de presse animée à cet effet, à Conakry. Piloté par une diaspora, Amara Sinkoun Kaba propriétaire de média en Belgique et un jeune leader politique guinéen, Boubacar Siddighy Diallo dont le parti bat de l’aile dans le landerneau politique guinéen, le « mouvement honneur et fidélité » s’inscrit dans la dynamique d’accompagner les dirigeants actuels du pays dans leur projet de « refondation » de la Guinée. Il s’agit selon eux, de « soutenir le président de la République et l’équipe gouvernementale dans les réformes engagées et également inspirer d’autres réformes utiles », peut-on lire dans leur dépliant.
Ce mouvement qui renie toute crédibilité de la classe politique et la société civile actuelle en Guinée, se présente comme unique rempart qui servira de « pont » entre les citoyens Guinéens et le pouvoir public.
Malgré l’évidence de son penchant pour le pouvoir actuel, il dit ne pas être un soutien du CNRD mais saurait non plus, être contre le pouvoir militaire. « On est ni pro ni contre…, on est un think tank qui veut jouer de pont », affirme M.Diallo.
Mais lorsqu’ on lui pose la question de savoir ce qu’il pense de cette phrase : « ni moi ni aucun membre de mon Gouvernement ne sera candidat aux élections », le conférencier hésite un instant, avant de se lancer en disant ceci : « lorsque les candidatures seront ouvertes » et que Doumbouya déclarera sa candidature « on va se retrouver pour discuter » de la question.
D’ailleurs pour l’ancien député guinéen, il n’y a aucune raison aujourd’hui d’être contre Mamadi Doumbouya avec qui il nouerait une véritable amitié dont il a du mal à cacher. « C’est mon ami », avoue-t-il presqu’instinctivement pour signifier son admiration pour l’homme du 5 septembre 2021.
Un peu plutôt dans la matinée, un premier mouvement s’était déjà présenté. « Le mouvement Mamadi la solution », lancé par un groupe qui apporte son soutien à une éventuelle candidature du chef de la transition guinéenne.
Sidafa keita pour kibanyiguinee.info