Saisie il y a plus d’un an par l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) qui demandait l’annulation du décret de l’Etat qui a rebaptisé l’aéroport international de Conakry devenu aéroport international Ahmed Sékou Touré, la Cour Suprême a tranché ce jeudi en déclarant la requête irrecevable.
En rendant sa décision dans l’après midi de ce jeudi 17 octobre, la Cour Suprême a déclaré la requête de l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) « irrecevable. » Selon cette juridiction de dernier ressort, cette décision a été prise pour « défaut de qualité » de l’accusation, elle a ordonné en même temps la confiscation de la caution de la plaignante.
Un an après le renversement du régime d’Alpha Condé, le président du CNRD et nouveau homme fort du pays, Mamadi Doumbouya a pris l’initiative d’un décret, le 16 novembre précisément, pour rebaptiser l’aéroport international de Conakry en donnant le nom de l’aéroport au premier Président guinéen feu Ahmed Sékou Touré. Et depuis, l’aéroport de Conakry a changé de nom et s’appelle désormais aéroport international Ahmed Sékou Touré.
Cette décision étatique qui vise à réhabiliter l’ancien Président de la République de Guinée dont les 26 ans de règne divisent encore les opinions a suscité une vague de réactions, notamment au niveau de l’AVCB.
En s’insurgeant contre ce décret, cette association avait décidé de saisir la plus haute juridiction du pays, à savoir la Cour Suprême pour demander l’annulation dudit décret.
Après plus d’une année d’attente et d’impatience, elle vient d’être déboutée par celle-ci qui juge sa requête irrecevable.
Fatoumata Camara pour kibanyiguinee.info