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Violences postélectorales : les guinéens sur le qui vive

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La Guinée est en forte ébullition depuis quelques jours. Les tensions sont redevenues soudainement vives au lendemain du vote du dimanche qui s’est pourtant déroulé dans un calme olympien. Les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants font état de plusieurs morts (dont un policier) et blessés et des dégâts matériels importants.

Depuis l’auto proclamation de Cellou Dalein Diallo au lendemain du scrutin pour annoncer sa victoire dès le premier tour et la publication des premiers résultats partiels provisoires par la CENI le 20 octobre dernier, la Guinée connait des scènes de violences inouïes dans la capitale et dans plusieurs villes de l’intérieur.

La guérilla urbaine met en face, d’une part, les forces de l’ordre et les partisans de l’UFDG et d’autre part, les partisans de la mouvance présidentielle dont le candidat veut briguer un troisième mandat et ceux du vainqueur autoproclamé de la présidentielle du 18 octobre dernier.

Revendiquant chacun la victoire, les deux camps issus du pouvoir et de l’opposition se livrent à une intifada sans précédent. Les violences font état de plusieurs blessés et des dégâts matériels importants. Des magasins et boutiques sont vandalisés par des inconnus et des maisons incendiées sous l’œil impuissant du peuple.

Quant-aux affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de  Cellou Dalein Diallo le drame est encore plus lourd. Au-delà des blessés dont le nombre reste à définir, le nombre de cas de morts crée la confusion entre le pouvoir et l’opposition.

Si du côté du pouvoir le nombre de morts est de 9 personnes dont un policier, à l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance démocratique) ont parle de 16 morts.

Cette alliance qui soutient le candidat de l’UFDG demande par ailleurs, aux « institutions de la République et à l’armée guinéenne de faire allégeance au nouveau président guinéen Mamadou Cellou Dalein Diallo élu avec 53% de voix ».

Or pour l’instant, les premiers résultats partiels provisoires rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) concernant 20 circonscriptions électorales sur les 38 que compte le pays, le président sortant Alpha Condé devance son rival Cellou Dalein Diallo et Cie.

Ce dernier ne reconnaissant les « résultats falsifiés » que publie la CENI se dit être déterminé à ne pas lâcher prise cette fois-ci.

Eu égard ce qui précède, l’écrasante majorité des populations est sur le qui vive. La situation ayant pris une tournure dangereuse chacun reste désormais sur ces gardes. L’air est à la méfiance généralisée. Chacun étant devenu une cible potentielle pour l’autre.

Touraman Keita pour kibanyiguinee.info

(+224) 655 27 13 18

   

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