Comme annoncé dans nos précédentes publications et cela malgré l’interdiction de toutes manifestations sur le territoire guinéen, les femmes de la Commune de Ratoma ont battu le pavé dans les différents quartiers du même nom pour exiger des autorités guinéennes la justice pour les victimes des violences, la fin des tueries et la libération des détenus politiques.
Avec le refus du maire de cette commune d’autoriser cette marche, initialement prévue ce lundi 14 décembre du rond-point de Bambéto à l’héliport de la Belle-vue, pour cause liée à la pandémie de COVD- 19, les organisatrices se sont vues obligées de changer de stratégie. Elles ont appelé à manifester dans chaque quartier afin d’exprimer leurs mécontentements.
« Nous femmes de Ratoma nous sommes donatrices de de vie, nous sommes mères, nous sommes maris, l’arrestation arbitraire, le viol des femmes , le versement des marmites dans les quartiers on est fatigué ..» a laissé entendre Mme Fatoumata Binta Diallo, ancienne députée de l’UFDG.
Très remontée par le fait qu’un groupe de femmes s’est présentée chez Cellou Dalein ce samedi 12 décembre, pour demander la paix et l’arrêt des violences, Dame Binta a laissé éclater sa colère en ces termes « Avant-hier elles ont fait une violation de domicile chez Elhadj Cellou Dalein, elles n’ont pas été empêchées, elles n’ont pas été suivies, elles sont venues et elles demandent la paix. La vie c’est quoi c’est la vérité, la justice, la tranquillité, … »
Face aux violations de la loi et aux détentions arbitraires, ces femmes se disent fatiguer et donnent néanmoins une chance à la justice guinéenne et si rien n’est fait elles n’hésiteront pas de saisir la justice internationale.
« Ce qu’on réclame c’est la liberté dans la comme de Ratoma, qui est une partie intégrante de la République de Guinée, on ne peut pas accepter qu’on dise que cette commune va être militarisé. Et si rien n’est fait nous saisirons la justice internationale » s’est insurgée Hawa Binta Diallo, une des manifestantes.
A rappelé qu’aucune violence n’a été enregistrée au cours de cette marche où les manifestantes scandaient des slogans hostiles au pouvoir en place.
Alphadio Diallo pour kibanyiguinee.info
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