Les habitants de Conakry ont mal entamé cette semaine. Pris de court par la grève des chauffeurs de taxis et minibus, la plupart n’ont pu rallier leur lieu de travail.
La circulation était fluide ce matin dans la plupart des axes routiers de la capitale guinéenne. Des boutiques et magasins sont restés fermés durant toute la journée.
Les chauffeurs de taxis ont décidé de garer leur véhicule pour contester contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe et le refus des autorités d’augmenter le prix du transport.
Ainsi par manque de véhicules, beaucoup d’usager n’ont pu travailler aujourd’hui. Les quelques-uns qui ont réussi à rejoindre leur service, ont emprunté des motos-taxis, en payant le double voire le triple du tarif habituel.
En dépit de leur sensibilisation par le syndicat national des transporteurs pour le maintien des tarifs initiaux, les transporteurs exigent une revalorisation du prix de transport. Ceci pour leur permettre de joindre les deux bouts. Car avec toutes les tracasseries policières, ils tirent déjà le diable par la queue.
Quant au gouvernement qui compte jouer à l’usure, il campe pour l’instant sur sa position malgré la détermination des transporteurs de maintenir leur mot d’ordre de grève. Il reste à savoir qui du gouvernement et du transporteur sortira vainqueur de ce bras de fer.
Impuissante face à cette situation, la population elle, subit pendant ce temps de plein fouet, les conséquences de ce bras de fer entre gouvernement et transporteurs. Avec un pouvoir d’achat déjà très faible, elle semble se résigner et attendre qu’un miracle se produise.
Touraman Keita pour kibanyiguinee.info
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