Le pool d’avocats de Cellou Dalein Diallo a réagi, ce mardi 29 mars, aux opérations de destruction des maisons dans la commune de Dixinn ayant touché celle du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).
Ces opérations se sont déroulées sous la coordinateur de Mohamed Doussou Traoré, directeur général du Patrimoine Bâti public.
Un des avocats en l’occurrence Maitre Paul Yomba Kourouma, affirme que la casse de la maison ne mettra pas fin à la procédure judiciaire déjà entamée et annonce une procédure de citation directe devant le tribunal correctionnel pour les faits de destruction d’édifice contre M. Mohamed Doussou Traoré.
« Nous avons remarqué sur le terrain, la présence d’un haut perché de l’Etat, à savoir Mohamed Doussou Traoré, directeur général du patrimoine bâti public, qui, à visage découvert, a dirigé l’opération, a encadré le contingent de gendarmerie et de police présent sur les lieux (…..) Il a orienté les engins lourds. (……). Il déclare qu’il s’agit d’un programme de destruction d’édifices, de déstabilisation des foyers, de ménages. Donc, nous engagerons dans les jours à venir une procédure de citation directe devant le tribunal correctionnel pour les faits de destruction d’édifice contre M. Mohamed Doussou Traoré. Il sera jugé par les juridictions nationales et il réparera les dégâts causés », annonce-t-il.
Dans la même foule, le collectif se dit surpris de la commission des infractions de destruction d’édifices, faits prévus et punis par les dispositions de l’article 523 du code pénal guinéen.
« Que ces faits soient commis et qu’il n’y ait aucune réaction, ni de monsieur le Procureur général dont le silence est très troublant, nous surprend car nous le savons très respectueux de la loi, de la dignité humaine, il réagit face à l’injustice. Que ce cas passe inaperçu, qu’il attende plus tard pour réagir alors que l’urgence est là, nous nous étonnons », a déploré l’avocat, promettant également ‘’ l’identification de toutes les personnes impliquées dans cette casse.
« Nous sommes en train de chercher à identifier les personnes, puisque l’Etat en tant que personne morale n’est pas pénalement responsable, les personnes physiques. Les agents qui ont agi, eux, sont passibles de poursuite », a informé maitre Paul Yomba Kourouma.
Kolidoro Diallo pour kibanyiguinee.info
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