Les associations professionnelles de la presse privée de commun accord avec le SPPG-Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, ont décidé ce vendredi de lever le mot d’ordre de boycott des activités du gouvernement et de suspendre la marche prévue le 1er juin prochain.
« Les émetteurs de Sabari et de Love fm nous ont été remis et nous nous sommes rendus sur le site de Koloma, les émetteurs ont été installés. Et au moment où je vous parle, et Sabari et Love fm émettent. C’était le premier point de nos revendications. Le deuxième point c’était le brouillage des ondes que subissaient Djoma et Fim. Depuis 24 heures, c’est-à-dire, hier et aujourd’hui, les brouillages ont cessé. Le troisième point c’était les restrictions d’accès des sites. Depuis hier aussi les restrictions ont cessé. Par conséquent, après concertation avec l’ensemble des organisations professionnelles et avec l’avis favorable du syndicat, nous avons décidé de suspendre les mesures qu’on avait prises contre le gouvernement et les organes de la transition », a annoncé le président d’Aguipel et porte-parole des associations, Amadou Tham Camara, ce vendredi 26 mai 2023, avant d’appeler en même temps les journalistes à la vigilance.
Il faut noter que cette suspension a été possible grâce à l’implication de l’ancienne ministre de l’Information et de la communication et actuelle ministre du plan et de la coopération, Mme Rose Pola Pricemou.
Le 17 mai, les émetteurs de Sabari et Love fm appartenant au groupe de presse Afric Vsion, ont été dérobés par des gendarmes au vu et su de tout le monde. A cela s’ajoute, les restrictions d’accès à des sites d’information et le brouillage des ondes des radios de la place, suivi des propos de menaces de fermeture de médias proférés par le ministre des télécoms et porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo. Ces actes liberticides des autorités ont provoqué lire de la presse qui voyaient une volonté manifeste de celles-ci de vouloir museler les médias.
Ainsi le 22 courant, les associations professionnelles et le syndicat de la presse guinéenne ont fait une déclaration pour dénoncer cette situation en déclarant « Ousmane Gaoual Diallo ennemi de la presse » et lancer en même temps le mot d’ordre de boycott des activités du gouvernement jusqu’à la levée des restrictions.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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