En Guinée, en dépit des dispositions prises par les nouvelles autorités pour endiguer la corruption qui gangrène tous les secteurs socioéconomiques du pays, le phénomène persiste. L’ANLC dénonce actuellement la disparition d’une bagatelle de plus de 4 mille milliards GNF des services publics de l’Etat. Comme pour dire que les habitudes ont souvent la peau dure.
C’est du moins le constat relevé par l’Agence nationale de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance-ANLC-PBG, à travers son secrétaire exécutif lors de son au passage au CNT le 2 mai dernier. Pour apporter sa part de contribution au « débat d’orientation constitutionnel » lancé depuis la mi-mai.
Selon Sékou Amadou Oularé, « de nos jours, l’ANLC-PBG totalise plus d’une cinquantaine d’allégations de grande corruption qui totalisent plus de 4 mille milliards de francs guinéens ». D’après ce soldat de la bonne gouvernance, en fonction il y a seulement huit mois, « aucun secteur de l’activité économique de ce pays n’est épargné malheureusement ».
En exprimant son regret sur cette triste réalité, M.Oularé soulignera que « la corruption et la mauvaise gouvernance persistent encore dans notre pays ». Comme en fait foi, argue-t-il, le classement de la Guinée dans le dernier rapport de Transparency International, 147ème sur 180 pays. Comme pour dire que beaucoup d’effort reste encore à consentir dans cette lutte.
Autrement, au-delà des déclarations il doit y avoir de réelles volontés politiques qui se traduisent par des actions concrètes pour lutter efficacement contre le phénomène.
« Afin de relever ces défis et faire de la Guinée un exemple en matière de bonne gouvernance, le pays doit se doter de textes forts, d’institutions fortes qui résisteront au temps et aux hommes. Mais également, il nous faut des Hommes forts, intègrent et patriotes capables de mettre les intérêts de la nation au-dessus de leurs propres intérêts », interpellera-t-il.
Ainsi, dans le cadre de la vision de son institution pour la future constitution, le SE de l’ANLC-PBG, fera une dizaine de recommandations dont l’application devrait permettre de booster la bonne gouvernance et débarrasser le pays de la corruption.
L’une de ces recommandations faites à cet effet par M.Oularé est de rendre obligatoire la déclaration de patrimoine de hauts commis de l’Etat et des institutions républicaines. Ce sont, le président de la République, le vice-président, les membres du gouvernement, les élus, les responsables des régies financières, les magistrats et tous les gestionnaires du bien public. Mais aussi, les présidents des institutions nationales, les responsables des corps de contrôle et les chefs d’Etat major des armées.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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