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TRONÇON COYAH-MAMOU-DABOLA ET VOIRIES DE CONAKRY : LE MINISTRE DE L’ECONOMIE MOUSSA CISSE APPORTE DES PRECISIONS

Le 5 septembre 2018, en Chine, l’Etat guinéen et son partenaire financier chinois, ICBC- Industrie and Commercial Bank of China Limited-, ont signé un protocole d’accord portant convention de prêts de constructions des voiries urbaines de Conakry et de la route nationale Coyah-Mamou-Dabola. Le montant du projet qui s’élevait à 515 millions de dollars américains est aujourd’hui entièrement décaissé par l’Etat guinéen. Ceci grâce à l’implication personnelle du chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya qui a débloqué la situation en payant l’entièreté de la contrepartie guinéenne qui s’élevait à 83 millions de dollars américains.

Ces précisons émanent du Ministre de l’Economie et des Finances. Face aux conseillers nationaux, le 14 juin dernier, Moussa Cissé a fait montre dextérité pour éclairer la lanterne du parlement sur les tenants et aboutissants dudit protocole d’accord.

                       Rappel du contenu du protocole de convention

Le protocole d’accord entre la Guinée et la Chine porte sur un montant de 20 milliards de dollars américains décaissables sur 20 ans. Il a été paraphé et matérialisé en document juridique contraignant. Les discussions qui ont suivi ont permis la signature de deux (2) conventions portant sur la voirie urbaine de Conakry et la route nationale Coyah-Mamou-Dabola pour un montant de 515 millions de dollars américains.

Donc, sur les 20 milliards annoncés dans le protocole d’accord, nous n’avons pu accéder qu’à seulement 515 millions us. Le mécanisme de financement de ces deux routes n’était pas mine contre infrastructures mais mine contre financement.

Ces conventions minières étaient déjà en cours d’exécution. A l’époque, pour pouvoir réaliser ces 2 routes, la Guinée a renoncé à 2 taxes : la taxe d’extraction et la taxe d’exportation qui vont directement dans un compte d’engagement à Eximbank en Chine pour procéder au remboursement du prêt qui a été contracté. A date, le niveau de ce compte d’engagement est de 206 millions us et nous avons l’obligation de garder 160 millions us dans le compte pour permettre de garder le niveau de remboursement du service de la dette et de la dette en soi.

                                    Pourquoi les avenants ?

A la base, le projet devrait finir en décembre 2022. Mais avec la covid, on n’est pas parvenu à décaisser l’entièreté du montant, les 515 millions us prévus pour les 2 projets. Par conséquent, il fallait solliciter auprès du consortium des banques chinoises-notamment ICBC qui coordonne toutes les autres banques qui apportent le financement-, pour que nous puissions prolonger au-delà de décembre 2022 et aller jusqu’en décembre 2023. C’est ça l’objet en fait de cette demande d’autorisation.

                                         Le bonus

En plus, aujourd’hui nous avons la possibilité d’aller vers une deuxième vague de projet entre la Chine et la Guinée. Parce que, nous avons la possibilité soit de retirer les 46 millions us restant sur les 206 millions us ou de les maintenir dans le compte d’engagement contre rémunération. Donc, la deuxième vague de projet est en cours de discussion au niveau du comité Chino-guinéen et c’est ce à quoi nous nous attelons actuellement pour pouvoir améliorer les conditions de vie des populations. Autre sollicitation aujourd’hui, c’est de nous permettre d’accéder à 176 millions us qui restent à décaisser. Et leur décaissement va permettre d’accélérer la cadence sur les routes.

                         Quelle est la contrepartie guinéenne ?

Le payement de la contrepartie guinéenne qui s’élevait à 83 millions us a été le premier engagement pris par le Président de la République après le 5 septembre, pour débloquer la situation. Parce qu’il fallait que la Guinée paie sa contrepartie pour qu’on puisse accélérer le financement. Donc, la première décision du président en termes d’engagement financier, a été de payer entièrement cette contrepartie à laquelle l’Etat devait s’acquitter. Ce qui nous permet aujourd’hui de voir le niveau des voiries urbaines à Conakry et de voir l’amélioration sur la route Coyah-Mamou-Dabola

        « On ne mange pas les routes mais avec les routes on mange »

Aujourd’hui, le niveau de croissance économique en République de Guinée dans les prévisions, c’est 6,1% alors qu’avant 2021 nous étions autour de 4,9%. En 2022, nous étions autour de 5,5%. Ce qui veut dire que le niveau de consommation du guinéen a augmenté. Le taux d’inflation a baissé, nous sommes passés de 12% en 2021, à 8,3% au mois de mai 2023. Cela est du à ces infrastructures (routières) qui soutiennent la croissance économique du pays.

Keita Samory pour kibanyiguinee.info

Tél : 622 20 95 90

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