Site d'informations générales
VIGILOR SECURITÉ

OMVS : LA GUINEE DECIDE DE ‘’FAIRE CALIVIER SEUL’’ 

25

La Guinée ne compte plus s’arrêter à mis chemin après avoir décidé de suspendre sa participation au sein de l’Organisation pour la Mise en Faveur du Fleuve Niger (OMVS) dont-elle est membre depuis 2006. Même si la réaction de l’organisation sous régionale par rapport à cette décision a été prompte et suscite de l’espoir, le pays du colonel Mamadi Doumbouya serait désormais enclin à ‘’faire cavalier seul’’.  

C’est un dossier qui tient personnellement à cœur le président de transition. Le colonel Mamadi Doumbouya qui a tenu à le faire savoir ce jeudi lors du conseil ordinaire des ministres tenu sous sa présidence.

Les raisons officielles du retrait de la Guinée ont été données deux jours plutôt. A travers un communiqué lu à la télévision nationale, portant le sceau de la Présidence de la République.

« Le retard considérable dans le financement du barrage hydroélectrique de Koukoutamba dans la préfecture de Tougué (région de Labé) et sa sous-représentativité au sein des instances de décision de l’OMVS », ont été les deux principales raisons évoquées par la Guinée.

Voyant ainsi une certaine négligence à son égard, la Guinée a décidé de prendre ses « responsabilités » pour redistribuer les cartes, cette fois ci, en sa faveur. Et depuis, les autorités du pays multiplient les sorties pour édicter la nouvelle ligne de conduite. Qui sera à prendre ou à laisser. L’un des traits caractéristiques de cette ligne porte sur le « redimensionnement » du barrage.

Déterminée donc à aller jusqu’au bout de son projet, la Guinée  ne traine pas les pieds. Elle a d’ores et déjà décidé de mettre le barrage de Koukoutamba dans le portefeuille « d’utilité publique ». Surtout que plusieurs décennies se sont déjà écoulées sans que les pays membres ne soient capables de mettre la main à la poche pour s’acquitter de leur quote-part de financement.

Ce qui est « inadmissible » estiment les autorités guinéennes qui voient dans cette attitude un manque de volonté de l’organisation sous-régionale.

En ramenant ainsi le barrage dans le giron des projets à « utilité publique », la Guinée compte ‘’faire cavalier seul’’ dans la mobilisation des ressources. Et ce qu’elle compte faire « sans état d’âme » pour financer le projet. Afin de satisfaire les besoins en énergie dans le pays et exporter le surplus.

Le président de la transition a même instruit, à cet effet, son premier ministre et le ministre en charge de l’énergie de se mobiliser pour trouver le financement.

Ce barrage une fois réalisé pourra générer 294 mégas-watt d’énergie renouvelable propre et créer un réservoir de stock de 36 milliards mètres cubes d’eau. Le coût du projet est estimé à 812 millions de dollars américains.

Et si l’on s’en tient au premier accord, l’électricité produite sera partagée à parts égales entre les quatre pays membres. Notamment la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

Mais ce qui ne semble plus être une possibilité. A moins la Guinée revienne sur sa fameuse décision de ‘’faire cavalier seul’’.

Samory Keita pour kibanyiguinee.info

Tél : 622 20 95 90

Les commentaires sont fermés.