Très tôt ce matin du 26 juillet, tous les accès menant à la présidence nigérienne sont bloqués. Le Président de la République, Mohamed Bazoum et sa famille sont retenus en otage par des éléments de la garde présidentielle. Et en attendant le dénouement de la situation, le peuple qui a été pris de court par l’évènement, retient son souffle.
S’agit-il d’un coup de force ou d’une tentative ? Pour l’instant les commentaires vont bon train. Car si certains affirment d’emblée en parlant de putsch, d’autres par contre préfèrent rester prudent et parlent d’une tentative.
Mais du côté de la présidence, on préfère dédramatiser la situation. Et dans un tweet, rapporté par le site ‘’niamey.com’’, la présidence ne semble pas céder à la panique. Elle essaye même de rassurer la population, en écartant la thèse du coup d’Etat. Et de parler d’un ‘’mouvement d’humeur’’ exprimé par des éléments de la garde présidentielle qui cherchent en vain le soutien de l’armée et de la garde nationale.
En dépit de cet incident, la présidence rapporte que « le Président de la République et sa famille se portent bien ».
Mieux, révèle la présidence, « l’armée et la garde présidentielle sont prêtes à attaquer les éléments de la garde présidentielle impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne revienne pas à de meilleurs sentiments ».
Depuis son accession à l’indépendance en 1960, l’ancienne colonie française a connu quatre (4) coups d’Etat qui ont failli hypothéquer le devenir du pays. Mais après le putsch de 2010, le Niger est devenu une République unitaire suite à la promulgation de la constitution.
Au moment où nous mettions ce texte en ligne, nous apprenons que la présidence vient de supprimer son communiqué confirmant une tentative de coup d’Etat. Nous y reviendrons.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
Tél : 655 27 13 18
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