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VIGILOR SECURITÉ

SITUATION AU NIGER : LA JUNTE MILITAIRE GUINEENNE SE DEMARQUE DE LA CEDEAO ET APPORTE SON SOUTIEN AUX PUTSCHISTES NIGERIENS

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La junte militaire guinéenne emboite le pas à celle du Burkina Faso qui, à travers son président, le capitaine Ibrahima Traoré a publiquement exprimé son soutien aux putschistes nigériens lors du sommet Russie-Afrique tenu à Saint Petersburg la semaine dernière.

A son tour, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), acronyme de la junte militaire en Guinée, s’est fendue un communiqué pour apporter son soutien aux nouvelles autorités militaires du Niger et rejeté en bloc la résolution prise par la CEDEAO lors de son Sommet du 30 juillet à Abuja pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.

Dans son communiqué lu à la télévision nationale par sa porte parole, colonel Aminata Diallo, dans la soirée de ce lundi 31 juillet, le CNRD, après avoir rendu un « vibrant hommage aux braves populations du Niger pour leur sens élevé du patriotisme » et salué « l’esprit républicain et la maturité des forces de défense et de sécurité » dont-elles ne doutent pas la volonté de tout « mettre en œuvre pour garantir la stabilité et la concorde au Niger et dans la sous région », a dénoncé les « mesures de sanctions incluant une intervention militaire » envisagées par la CEDEAO à l’encontre des nouvelles autorités nigériennes.

Pour le CNRD, cette « option ne saurait être une solution au problème actuel » du Niger, mais qui risque plutôt d’entrainer « un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger ». Il décide ainsi de s’abstenir d’appliquer des « sanctions » qu’il qualifie « illégitimes et inhumaines » prisent « contre le peuple frère et les autorités nigériennes » avant d’exhorter à la CEDEAO à « revenir à des meilleurs sentiments ».

Les autorités de Conakry, tout en réaffirmant leur « solidarité » au peuple du Niger, soulignent que toute « intervention militaire contre le Niger entrainerait de facto la dislocation de la CEDEAO ».

La junte guinéenne indique aussi que « les peuples frères du Mali du Burkina Faso du Niger et de la Guinée aspirent à plus de reconnaissance et de respect de leur souveraineté ».

Donc pour cette junte guinéenne, « les sanctions prises et les menaces proférées » par la CEDEAO à l’encontre des nouvelles autorités nigériennes « n’engagent nullement la République de Guinée ». Estimant que l’organisation sous région devrait plutôt se préoccuper de sa jeunesse qui vit « un drame humain en Tunisie » et dans les abimes de la « méditerranée » que de « se pencher sur le sort des présidents déchus »

Samory Keita pour kibanyiguinee.info

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