Les manifestations des Forces Vives de Guinée (FVG) pour dénoncer les dérives de la conduite de la transition par le CNRD, acronyme du Comité national du rassemblement pour le développement ont été fortement réprimées à Conakry. Selon les organisateurs, au moins trois (3) personnes ont été tuées à balles réelles par les forces de défense et de sécurité (FDS).
Les premières victimes sont tombées la veille du deuxième anniversaire de la junte militaire qui a renversement le régime d’Alpha Condé, le septembre 2021.
Ainsi, le 4 septembre, un adolescent de 16 ans aurait succombé de ses blessures après avoir reçu deux balles qui lui ont été fatales. La victime était le fils d’un ancien garde du corps du général Sékouba Konaté, qui également serait décédé à l’époque dans des circonstances non encore élucidées.
Le même jour, un jeune homme répondant au nom de Mamadou Pathé Baldé, 19 ans révolus aurait été fauché par une balle du côté de la T8, alors qu’il revenait de l’école coranique. Transporté d’urgence dans une clinique par ses proches, il ne s’en sortira pas.
Les manifestations sur l’axe-le prince se sont poursuivies le 5 septembre 2023 qui marque jour pour jour l’an 2 du CNRD. Et elles ont connu de violentes échauffourées entre manifestants et forces de défense et de sécurité. Les deux parties se sont livrées à une bataille sans merci. Les manifestants en plus d’ériger des barricades et d’incendier des pneus, sont armés de cailloux et de lance-pierres qu’ils s’en servent contre les FDS. Celles-ci, ont usé du gage lacrymogène et pourchassé les manifestants jusque dans les quartiers pour les disperser.
Et c’est lors de ces échauffourées que Mouctar Keita, 17 ans, a perdu la vie à Hamdallaye. L’adolescent aurait reçu une balle avant de succomber. Alourdissant le nombre de mort à 3 personnes pour les deux jours de manifestation.
Notons que la veille du 5 septembre, l’Etat avait publié un communiqué pour rappeler la mesure d’interdiction de manifester avant de mettre en garde ceux qui partiraient à l’encontre de cette décision.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info
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