Lors de son audience qui a eu lieu lundi 9 octobre à Conakry, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale Guinéenne (PANG) avait sollicité et obtenu du président de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) une liberté provisoire. Toutefois, ce qui ne se fera pas sans un minimum de conditions.
A la suite de « la demande de mise en liberté provisoire, formulée par M. Amadou Damaro Camara à l’audience de ce jour ainsi que les motifs sanitaires invoqués par lui » plus « les différents rapports médicaux » qu’il a « produits » et « le procès-verbal du transport judiciaire et d’interrogatoire à l’hôpital d’amitié Sino-guinéen, sis à Kipé, en date du 13 juin 2023 », le juge Francis Kova Zoumanigui a ordonné la libération provisoire de l’accusé.
Mais cette liberté sera conditionnée par des restrictions auxquelles le pensionnaire de la maison centrale de Coronthie devra se soumettre. D’abord, il doit au préalable « Remettre ses documents et autres titres de voyage au greffe de la cour ». Ensuite, aussi longtemps que durera sa liberté provisoire Amadou Damara Camara ne doit pas « sortir de Conakry » et doit « éviter tout contact avec les parties civiles et les témoins ». Enfin, il doit « éviter toute communication de nature à compromettre la procédure par quelques moyens que ce soit » et « se présenter régulièrement aux audiences. »
Notons que le procureur spécial de cette Cour, Aly Touré a opposé son droit de véto à cette décision du juge. Nous y reviendrons.
Samory Keita pour kibanyiguinee.info
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