GENERAL MATHURIN BANGOURA : A PAS FEUTRE POUR UN « PLEBISCITE ! »
Donné favori dans le sondage sur une liste de quatre potentiels candidats pour la course à la présidence de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), le candidat du G47 ne fait pas outre mesure pour tenter de peser sur la balance. Cependant si les autres battent campagne avec une communication à outrance, le général Mathrin Bangoura lui, choisit une option contraire. Et sans faire trop de tintamarre, il agit à pas feutré, dans l’ombre.
Après deux petits mandat d’un an chacun, le troisième et dernier mandat du Comité de normalisation (CONOR) va échoir le 25 novembre prochain à Conakry. L’organe dirigé par Mme Sy passera ensuite la main au nouveau bureau exécutif qui sera élu ce jour pour conduire les destinées de la Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) pour les quatre (4) prochaines années.
Nous sommes à quelques jours du congrès électif, la bataille s’avère très rude sur le terrain entre les principaux challengers au perchoir.
Porté par une liste de treize membres chacun, les protagonistes se livrent actuellement à une course effrénée pour la victoire. A cette allure, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Mêmes les plus « sordides », parfois.
Dans cette optique, d’aucuns ont misé sur la communication pour s’illustrer. Et de façon outrancière parfois, ils s’invitent dans toutes les émissions radios et télés pour présenter leur projet de société. Un moyen pour eux, de présenter leur projet de société aux populations guinéennes et surtout pour susciter de l’espoir autour de leur candidature. Abdoul Karim Bangoura, Almamy Saidou Sylla et Aboubacar Sampil appartiennent à ce groupe. Ce dernier est même allé jusqu’à réquisitionner la quasi-totalité des panneaux publicitaires pour y accrocher ses effigies.
Il suffit d’un petit tour dans les rues de Conakry pour s’en rendre compte. Le candidat a même réussi à ravir la vedette au locataire du palais Mohamed V qui développe depuis quelques temps le culte de la personnalité.
Cela montre que ces candidats sont prêts à y parier sur toute leur fortune pour atteindre leur objectif. En tout cas, avec cette méthode, ils parviennent tant bien que mal à attirer les attentions. Espérons que le jeu en vaudra la chandelle.
Contrairement à ses adversaires, le candidat du G47 qui refuse de tomber dans ce qu’il estime être du « folklore », préfère la jouer simple. Conscient de ses atouts, le président du CIK (Club industriel de Kamsar), fait montre de sérénité et laisse le terrain médiatique à ses adversaires. Sans que cela ne semble l’ébranler, il compte sur ses nombreuses expériences administratives. Haut officier de l’armée, ancien ministre et gouverneur de la ville de Conakry, l’homme inspire déjà confiance dans le milieu sportif dont-il n’est pas étranger.
En fin stratège, il est parvenu à se faire désireux par des mécènes du cuir rond. C’est le cas de l’ancien président de la féguifoot, le philanthrope Antonio Souaré qui parraine sa candidature. Alors que dans un passé récent, personne ne pouvait parier dessus.
« C’est vrai, je n’étais pas intéressé pour diriger cette équipe, pour être président de la féguifoot », se confiait-il après avoir dévoilé sans candidature. Comme si on l’avait un peu forcé la main quoi. Il promet tout de même de sortir le football guinéen de sa léthargie si jamais il bénéficie de la confiance de la majorité des membres statutaires pour diriger la « fédé »
Bien que pressenti par bon nombre d’observateurs du cuir rond pour remporter l’élection, l’ancien président de la ligue guinéenne du football professionnel (LGFP), ne se laisse pas dominer par son égo. Il exprime son leadership avec tact, tout en faisant profil bas. Sachant que dans cette course effrénée pour la présidence de l’organe de gestion du football guinéen, rien n’est gagné d’avance. Et que la vie réserve parfois des surprises.
Evoluant ainsi à pas feutré, il pourrait tisser sa toile d’araignée à l’interne sans attirer l’attention. En cherchant à créer le consensus autour de sa candidature pour amener les membres statutaires qui sont habilités à voter, à le plébisciter le jour du congrès.
Mais les dès étant déjà lancés, malin sera celui qui désignera le successeur d’Antonio Souaré.
Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info